« Valls a dû reconnaitre, à deux reprises, que les Corses avaient perdu confiance en l’Etat ; quelle est la raison de cette distance ? IL a aussi admis que la police avait surtout traqué les nationalistes !! Singulier aveu, de taille et lourd de conséquences !!!
L’Etat dispose en Corse de moyens humains, techniques, administratifs considérables tant pour la prévention que pour la répression. (Police, gendarmerie, Justice – Jirs et 14 ème section du Parquet de Paris-, pool économique et financier, douanes, services de renseignements…)
Les résultats sont corrects contre la délinquance ; la justice administrative fonctionne bien de même que la justice civile et commerciale ; la Cour des Comptes donne satisfaction. Le bilan contre la grande criminalité est nul-une seule élucidation pour 88 crimes-, très médiocre contre la drogue et, par contre, très efficace contre les nationalistes clandestins. Pourquoi ? parce que l’Etat ne se soucie guère des règlements de comptes– le ménage est fait et cela l’arrange- ; il est momentanément troublé parce qu’interpellé publiquement par l’assassinat du Bâtonnier Antoine Sollacaro, du Président de la CCI, Jacques Nacer et du président du Parc naturel Régional, Jean Luc Chiappini ; ces drames nous affaiblissent, minent notre tissu social, inquiètent notre population. Et surtout créent un climat délétère, anxiogène, déstabilisateur. L’Etat est le grand et seul bénéficiaire du désordre local, au détriment du peuple corse, de ses intérêts collectifs, de ses revendications. Il ne changera d’attitude que s’il y est contraint…. Par le peuple. »
(…)
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