Corse, Colonna : Gilles Simeoni : « L’affaire est une plaie purulente entre la Corse et l’Etat »

Du prétoire à l’hémicycle, il y a un pas que Femu a Corsica a choisi de raccourcir. Profitant de sa double casquette – avocat d’Yvan Colonna et élu territorial – Gilles Siméoni a poursuivi sa plaidoirie dans les travées de l’assemblée de Corse, après le jugement qui a reconnu coupable Yvan Colonna. Le ton accusatoire, il a dénoncé « les procédures pénales scandaleuses » et « accusé trois hauts responsables de la police de mensonge ». C’était un J’accuse façon Émile Zola pour l’affaire Dreyfus, que Gilles Simeoni a mis en scène face aux conseillers territoriaux. Une intervention engagée, pesante et quelque peu inhabituelle dans cette institution.

Cette demande de prise de parole exceptionnelle avait suscité la division, la veille, en commission permanente. L’élu nationaliste avait fait part de sa volonté d’intervenir sur le procès Colonna, en séance publique. « Le mélange des genres » a suscité l’opposition. Deux femmes ont ouvertement manifesté leur mécontentement face à cette initiative. Marie-Antoinette Santoni-Brunelli, au nom du groupe de droite, et Aline Castellani, au nom de la Gauche Républicaine. Elles ont clairement indiqué que cette déclaration était inopportune dans une assemblée politique.

De son côté, Dominique Bucchini trouvait malvenue d’avoir à discuter sur « une affaire qui venait d’être rejugée », mais il a été mis en minorité par ses propres troupes. Le président de l’assemblée de Corse s’est donc résigné à accepter les commentaires de Gilles Simeoni en « cadrant et en minutant » l’intervention. Sept minutes, pas de réaction, pas de réponse, pas commentaire, pas d’applaudissement. Action.

« Yvan Colonna est innocent »

À l’issue des questions orales, Gilles Simeoni a donc pris la parole pour fustiger le procès Colonna. Il a d’abord tenu à remercier les milliers de personnes et d’élus qui ont soutenu et accompagné Yvan et sa famille, avant de commenter : « Cette condamnation est le terme provisoire et le point d’orgue de treize années d’une procédure pénale scandaleuse, indigne d’un État de droit et d’une démocratie »

Source et suite de l’article : http://www.corsematin.com/article/politique/gilles-simeoni-«-laffaire-est-une-plaie-purulente-entre-la-corse-et-letat-»

 

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