Étrange peuple que le nôtre qui revendique sans cesse des statuts particuliers et se montrent incapables d’en user et semble se délecter des défaites douloureuses plutôt que de goûter à la douceur des victoires.
La qualité aux postes de commande
Depuis des années, nos élus et les autorités nationales font mine de croire que la situation économiquement ne change pas fondamentalement et qu’il suffit de faire pression sur l’état pour obtenir ce qui hier nous était offert quand l’état palliait des trous financiers abyssaux creusés par des politiques clientélaires improductives. Nous savons tous pourtant que désormais les véritables enjeux sont ailleurs que dans ces batailles stériles. Les bonnes questions sont simples. La première d’entre elles est : « Avons-nous encore les moyens de mener le train de vie qu’avait permis la reconstruction européenne aux lendemains de la Seconde guerre mondiale ? La réponse est évidemment négative.
Les richesses sont moindres et la population est plus nombreuse. L’argument selon lequel l’argent existe mais est mal réparti n’est juste que jusqu’à un certain degré. L’argent de la finance est une monnaie de singe qui n’existe sur le papier mais n’a aucune réalité concrète. C’est l’ultime bulle spéculative qui finira par crever. Pour nous Corses, le problème est de nous créer une véritable économie et de ne plus compter sur la charité française ou européenne. Nous peuplons l’une des plus belles îles au monde. Nous avons du soleil. Nous avons la mer. Nous sommes relativement épargnés par la pollution des grandes villes continentales. Notre sol n’est pas contaminé par les pesticides. Des femmes et des hommes se battent ici pour imposer des labels d’excellence.
Là est notre avenir : produire du bio, du vrai et faire en sorte que Corse rime avec qualité. Encore faudrait-il que nos élus cessent d’avoir pour mire Paris et l’état. Nous sommes les esclaves de notre histoire alors que nous devrions nous entendre sur un projet de société dans lequel chacun se retrouverait.
Connaître nos richesses
Notre statut d’île nous oblige à l’ouverture. Encore et toujours. Ouverture résolue vers le monde italien. Évidemment. C’est déjà en partie le cas mais en partie seulement. Il est absurde par exemple que notre ravitaillement dépende des plates-formes des grandes marques situées en France. Nous devrions faire jouer la concurrence et jouer la baisse des prix au lieu de nous faire littéralement plumer par les grandes firmes commerciales. Ouverture vers l’Europe du Nord en déficit de soleil. Et puis enfin- je l’ai déjà cent fois écrit- nous disposons d’un trésor inestimable : l’eau, cet élément vital et néanmoins non productible artificiellement. Et il se trouve que cette eau fait défaut à la plupart de nos voisins.
Revue de Presse et suite de l’article :
Sur le Journal de la Corse, Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI), sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM
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