J’ai entendu ce que le ministre de l’Intérieur a déclaré à propos de la condamnation des derniers attentats en Corse. La sensibilité que je représente a toujours condamné la violence, quelle qu’elle soit et d’où qu’elle vienne.
Sans hésitation et sans états d’âme. Nous ne pouvons pas être pris en défaut sur cette question. Nous ne cessons de clamer que la Corse a besoin de paix, de démocratie et de solidarité nationale pour se développer de manière harmonieuse. C’est l’une des affirmations fortes constituant le préambule des orientations du Padduc voté par l’Assemblée de Corse.
La violence est la conséquence inadmissible d’une situation sociale dégradée depuis trop longtemps. Les Corses sont exaspérés par l’impuissance des institutions à stopper cette spirale et, dans leur grande majorité, ils n’en peuvent plus de supporter une violence devenue un mode naturel de règlement des conflits. Les Corses ne sont pas plus héroïques que d’autres : lorsqu’un danger se manifeste, ils ont peur. Il serait injuste et faux de dire en revanche que personne ne bouge. Depuis longtemps, des groupes d’hommes et de femmes, des associations ou des responsables politiques ont cherché à analyser les raisons, à trouver les mots et à apporter les remèdes à ce mal qui empêche la société corse de vivre sereinement.
La commission violence que j’ai lancée en 2010 n’est pas la première initiative prise en ce sens. Des personnes engagées de la société civile et des groupes de réflexion se sont mis en place depuis des années (Corte 96, Ava Basta, le « manifeste pour la vie ») pour dire combien la population corse en avait assez de cette violence fratricide. Le chanteur Jean-François Bernardini (I Muvrini) a lancé une initiative pour former à la non-violence des éducateurs, des professeurs et des élèves. Ces initiatives, qui prennent en compte des difficultés sociales et l’élaboration d’une politique éducative ambitieuse en direction de la jeunesse corse tournée vers le dialogue et la culture, sont à moyen terme susceptibles de changer le climat délétère dans lequel nous vivons.
11 décembre 2012
Revue de Presse et suite de l’article :
Sur le Journal de la Corse, Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI), sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM
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