Les Corses ne plaisantent pas avec « l’hospitalité » : une tradition sacrée. Jeudi, devant la cour d’appel de Paris, les prévenus l’ont fièrement répété. Histoire de justifier le soutien qu’ils ont apporté à Yvan Colonna pendant sa cavale, entre mai 1999 et juillet 2003, date de son interpellation.
Le berger de Cargèse, lui, était jugé pour détention d’armes. Il ne s’est pas déplacé et « a refusé que ses défenseurs prennent la parole », précise le juge. Déjà condamné à la prison à perpétuité, Yvan Colonna est aujourd’hui plus préoccupé par le sort de son recours devant la Cour européenne des droits de l’homme, déposé le 11 janvier.
Frédéric Paoli, fromager corse, est l’exploitant de la bergerie dans laquelle Colonna avait trouvé refuge. Yvan Colonna y séjourne à deux reprises en 2001 et 2003. La procureur a minimisé le rôle de Paoli, estimant qu’il avait agi « sous la contrainte » et « par peur ». C’est André Colonna d’Istria, exploitant d’un camping à Propriano, qui aurait ordonné à Frédéric Paoli de subvenir aux besoins du berger de Cargèse. Durant son séjour, Yvan Colonna a reçu la visite de plusieurs personnes, notamment celle de son ex-beau-frère, Claude Serreri. Ce dernier lui a apporté des vêtements et quelques vivres. Mais l’enquête a révélé qu’il ne s’était pas impliqué davantage.
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