Se disant lassée d’interpeller en vain le maire sur les divers problèmes qui se posent en ville, notamment les plus récents en matière d’insécurité, outrée par le changement de date du prochain conseil municipal dont elle n’a pas été prévenue, l’opposition nationaliste d’Inseme per Bastia a décidé de boycotter la séance de vendredi.
Dans la foulée, le mouvement de Gilles Simeoni propose de mettre en débat la question de l’insécurité, fustige les carences et l’incapacité de la majorité à éradiquer la violence et les incivilités et avance des pistes de solutions. Jean-Pierre Cristofari, conseiller municipal, explique, en live et en vidéo, à Corse Net Infos, le ras-le-bol d’Inseme.
Est-ce la goutte d’eau qui fait déborder le vase ou la perspective des échéances électorales qui exacerbe les antagonismes ? Le fait est que la décision de la majorité de déplacer du 8 au 12 avril, sans prévenir, la date de la prochaine séance du Conseil municipal et son refus de la reporter, n’a rien fait pour améliorer les relations, très tendues depuis le début de la mandature, entre les deux camps. Inseme per Bastia avait, également, souhaité que la question de l’insécurité, qu’elle a soulevée depuis plus d’un mois, soit inscrite à l’ordre du jour de cette session. Mais, sans réponse de la mairie et face « à ce mépris, à un mutisme inquiétant et au refus de tout dialogue », les Nationalistes modérés ont décidé de pratiquer la politique de la chaise vide et de porter le débat sur la place publique.
Une situation sociale dégradée
« Tous les Bastiais font, aujourd’hui, le constat d’une augmentation importante des actes de délinquance, d’incivilité et de violence contre les biens et les personnes qui touchent désormais l’ensemble des quartiers. Le sentiment d’insécurité, l’inquiétude et le mécontentement ne doivent pas être banalisés ou sous-estimés. Le refus d’en parler fait le lit de discours démagogiques de stigmatisation et d’exclusion », prévient Gilles Simeoni.
Incendies et dégradations volontaires (véhicules, commerces, mobilier urbain,…), vols à main armées, agressions physiques contre des personnes âgées ou des femmes, incivilités, troubles et nuisances multiples…. Le leader d’Inseme expose, statistiques à l’appui, une situation qui ne cesse de se dégrader. Selon les derniers chiffres officiels disponibles, datant de 2010 et 2011, les atteintes volontaires à l’intégrité physique en milieu urbain et les infractions sur l’usage des stupéfiants sont, respectivement, en hausse de 15,85 % et de 49,24 %. Parmi les délits dits « traumatisants », les vols violents sans armes, les violences sexuelles ou physiques crapuleuses affichent des taux d’augmentation qui vont de 75% à 170%.
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