« Les résultats du référendum alsacien sont édifiants à plus d’un titre. Comme ce fut le cas en Corse, en 2003, le scrutin a démontré –s’il en était besoin– l’attachement des citoyens à la collectivité départementale dont le niveau de proximité et la dimension sociale occupent une place prépondérante dans la vie de tout un chacun.
Son échec permet, en outre, de mesurer, une nouvelle fois, combien il est difficile de proposer aujourd’hui une alternative cohérente dans la simplification de la carte administrative et le respect des équilibres territoriaux. D’autre part, le faible taux de participation atteste qu’en ces temps de crise la réforme institutionnelle n’apparaît pas comme la réponse adaptée aux principales préoccupations de nos compatriotes, au premier rang desquelles le chômage, le pouvoir d’achat, la précarité, le logement ou la sécurité. Autant d’enseignements à méditer pour la Corse qui –plutôt que d’engager d’hypothétiques réformes institutionnelles et constitutionnelles– se doit de poursuivre et d’optimiser ses efforts sur une réelle prise en compte des attentes (légitimes) de la population, en y apportant, à travers les compétences élargies dont elle dispose, au titre de la Collectivité Territoriale de Corse et au cœur de la République, des solutions concrètes… ».
Jean Zuccarelli, Conseiller exécutif de Corse
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