(Unità Naziunale – Publié le 5 avril 2018 à 15h43) Les gouvernants parisiens constatent chaque jour le recul de la France dans le monde.
Entre les gesticulations diplomatiques de Paris, en Europe comme au Levant, et la menace permanente des OPA américaines sur les pièces maîtresses de l’économie hexagonale, les froncements de sourcils macroniens ne pèsent pas grand-chose.
Mais au lieu d’afficher la volonté réelle de fédérer l’Europe autour d’un projet moderne et protecteur, ce gouvernement comme les précédents, affichent un nationalisme parodique que seuls les néo-fascistes du Partido Popular espagnol partagent inconditionnellement.
Et la Corse dans tout ça ?
Cette chronique d’un désastre annoncé ne l’arrange pas vraiment. Comme tous les régimes décadents, la Vème République finissante, à défaut d’être efficace, reste très sourcilleuse sur la question de ses représentations symboliques. Et la Corse en fait partie !
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Depuis peu d’ailleurs, car la France n’a jamais su quoi faire de ce morceau de terre ultra-marine qu’elle aura mis 80 ans à conquérir vraiment, par le massacre permanent de ses habitants comme au Congo ou à Madagascar.
Les Corses conquis, on l’a dit et redit, ont été traités par la puissance coloniale comme des sujets blancs et des chrétiens ce qui leur a évité la servitude des peuples colonisés considérés comme des sous hommes!
De plus, ils ont profité de ce statut pour aller chercher ailleurs ce qu’il ne pouvaient plus trouver dans un pays dont le développement avait été stoppé net par la conquête. Voilà près de 50 ans que les Corses demandent à accéder à la gouvernance et la maîtrise de leur pays qu’ils considèrent comme en retard de développement eu égard à ses potentialités. Ils demandent que soit pris en compte la réalité d’une nation corse aussi vieille que la nation basque, catalane ou écossaise.
« »Car ce n’est pas parce que nos ancêtres ont perdu une guerre qu’ils nous faut renoncer à être nous-mêmes. » »
C’est tout à la fois une réalité et une ambition dont il faudra convaincre tous les Corses, y compris ceux dont les intérêts particuliers paraissent momentanément contradictoires.
Ce ne peut être qu’une ambition commune qui dépasse le simple cadre d’une entente électorale.
Ghjacumu Faggianelli
5 avril 2018