Semaine sainte. Jours des palmes et des rameaux d’oliviers. Commémoration de l’entrée de Jésus à Jérusalem entouré d’une foule joyeuse. Cette année Porto-Vecchio a donné le branle télévisé, avec sa confrérie processionnelle à cape rouge au milieu de la ferveur populaire brandissant les « crocette » en palmettes.
A la joie succèdera la tragique passion des Ténèbres et de la Passion. Aujourd’hui les villages sont déserts et ne retentissent plus, sauf quelques uns, à l’appel des crécelles remplaçant les cloches « parties à Rome », comme on disait, ni du chant lancinant des fidèles « Perdono mio Dio, mio Dio perdono/Perdono mio Dio, Perdono e pietà. » La plainte se poursuivait un temps interminable jusqu’à la dernière strophe : « Del cielo la gloria Gesù la darà. » Car la foi, comme la semaine liturgique, débouchait sur l’espérance du jour de la résurrection. Les cérémonies étaient scandées par le bruit des crécelles (ragane) et des battoirs (ratacchie) appelant les fidèles. Inutile de dire que les garnements qu’étaient les enfants de chœur s’en donnaient à cœur joie. Le « raganone » lui était dans le grand meuble de la sacristie.
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