Rififi aux Chemins de fer de la Corse selon corsematin.com. Le STC, par la voix d’Alain Mosconi, dénonce un appel d’offre d’ingénierie ferroviaire qui concerne plusieurs services, le marketing, la sécurité, les ressources humaines etc…Pour eux cet appel d’offre est une offrande aux intérêts privés.
Sur ce lien la réaction d’Alain Mosconi du STC sur Alta Frequenza
Voici le texte de la conférence de presse du STC :
La société des chemins de fer de la Corse, est une SAEML, créée en Décembre 2011.
Celle-ci est constituée à 85% de capitaux publics, soit le niveau le plus haut prévu par le législateur dans le cadre d’une société d’économie mixte.
Pour le STC, les choses doivent avoir leur sens. On ne peut d’une part, bâtir une entité sur la base de la puissance publique et dans un autre temps livrer ses fondements structurels à des appétits privés et spéculatifs.
Pourtant, force est de constater que la Direction des Chemins de fer de la Corse issue d’une majorité de la gauche plurielle, et se revendiquant de la gauche de celle-ci, a lancé un appel d’offre d’ingénierie ferroviaire. Celui-ci concerne les périmètres suivants :
« Mission d’assistance : celle-ci a pour objet la réalisation de prestations de conseil en management et d’ingénierie technique pour aider les CFC à améliorer son organisation interne et de répondre aux objectifs de sécurité ferroviaire.
Ceci concerne la sécurité ferroviaire, l’exploitation/la maintenance, le marketing et l’ingénierie ferroviaire, la formation des personnels et l’administration générale (finances/gestion, ressources humaines), les missions complémentaires concernent la réalisation d’expertises thématiques/sectorielles dans les domaines suivants : l’exploitation, la traction, les infrastructures, le matériel roulant, les équipements, les dépôts, la sécurité ainsi que la mise à disposition d’experts au sein de l’entreprise pour des missions ».
Cette liste, qui concerne bien plus que le seul aspect de la sécurité, est une véritable offrande livrée à des intérêts privés.
Ainsi, comme il est précisé ci-dessus, ils pourront intervenir dans les domaines de marketing, de formation des personnels et d’administration générale, de finances, de gestion, de ressources humaines, d’exploitation, d’infrastructure.
Autant dire qu’ils détiendront toutes les clés de notre entreprise.
La philanthropie n’étant pas de ce monde, cette véritable prédation aura un cout exorbitant qui viendra plomber les finances des CFC.
Le STC est clairement pour l’internalisation de toutes les activités liées à l’exploitation ferroviaire, l’élévation des qualifications par la formation des hommes et la gestion par les Corses du Service Public Ferroviaire pour la Corse. Les retombées de l’investissement de l’argent public doivent bénéficier en priorité à l’économie de la Corse et favoriser l’emploi local.
Un tel appel d’offre sonne comme une invitation à la curée, pour toutes les multinationales à travers leurs filiales Transports, à l’instar de VEOLIA qui s’est déjà ô combien illustrée avec le démantèlement de la SNCM.
Notre Organisation Syndicale, qui sait user de la grève sans en abuser, veut ce jour informer l’opinion publique et mettre en garde les décideurs et les placer devant toutes leurs responsabilités.
Nous serons également intransigeants avec toutes les complicités d’une telle main mise sur les secteurs rémunérateurs et stratégiques pour notre île.
Nous n’accepterons pas la venue de VEOLIA ou de tout autre prédateur.
Si d’aventure certains décidaient de passer en force en livrant notre outil de travail à des appétits financiers privés, nous nous sentirions du coup, en légitime défense, et nous serions contraints d’entamer un conflit dont la densité et la détermination n’auront jamais été égalées à ce jour.
A PRESTU
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