Après un mois et demi d’audience et sept heures de délibéré, la cour d’assises spéciale de Paris a désigné le berger et militant nationaliste, dans un arrêt motivé par écrit, comme l’homme qui a tiré trois balles dans la tête du préfet le 6 février 1998 à Ajaccio. Il s’agissait du cinquième procès de ce crime, le plus grave en 40 ans de violence politique en Corse. L’affaire n’est pas pour autant encore tout à fait terminée : Yvan Colonna va en effet se pourvoir en cassation, a annoncé un de ses avocats, Antoine Sollacaro.
La famille de l’accusé, dont son jeune fils venu spécialement et l’agricultrice de Cargèse qu’il a épousée en détention, ainsi que ses proches, ont poussé quelques cris de protestation comme « honte ! » dans la salle. Sa femme et son fils sont allés le voir près du box des accusés, en larmes. Il a caressé longuement les cheveux de son épouse avant que les gendarmes ne l’emmènent.
« Nous pensons qu’en France, la justice n’est pas suffisamment indépendante pour acquitter Yvan Colonna, malgré la preuve que nous avons faite de son innocence », a dit Me Sollacaro à la presse. À l’extérieur, des militants nationalistes portaient des tee-shirts où on pouvait lire : « Colonna, otage de la raison d’État ».
Les neufs magistrats de la cour d’assises spéciale n’ont pas totalement suivi les réquisitions de l’accusation, qui demandait la perpétuité mais avec une période de sûreté de 22 ans incompressible. Yvan Colonna pourra avec la perpétuité « simple » demander une libération conditionnelle après 18 ans de détention, soit en 2021.
Revue de presse :
http://www.lunion.presse.fr/article/faits-divers/verdict-dans-le-proces-colonna-la-perpetuite-encore
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