A l’issue du débat qui a eu lieu, le mercredi 13 mars en session plénière du Parlement européen, avec le Commissaire à l’Elargissement, Stephan Füle, au nom de Catherine Ashton, Vice-présidente de la Commission / Haute représentante de l’Union pour les Affaires Etrangères et la politique de sécurité, Jean-Jacob BICEP et François ALFONSI, députés européens membres du groupe Verts/ALE, ont exprimé une nouvelle fois leurs positions.
François AFLONSI a déclaré :
« La France a pris la responsabilité d’une intervention militaire au Mali, il faut désormais qu’elle et l’Union européenne prennent la responsabilité d’une initiative politique. Il ne suffira pas que des élections soient organisées dans la précipitation et dans des conditions précaires au mois de juillet prochain, pour assurer une paix durable au Mali et le traitement de la question du nord. Il faut impérativement qu’un climat de paix entre communautés soit instauré avant la tenue de ces élections. »
« Or, malheureusement, je reçois tous les jours des témoignages de graves exactions commises par des membres de l’armée malienne dans le Nord du Mali sur les communautés arabes et touarègues. Les médias, dont la présence sur le terrain est visiblement très contrôlée, n’en font que rarement état, l’Union européenne feint de les ignorer. »
« Quand la communauté internationale va-t-elle prendre la mesure de l’urgence ? Quand va-t-elle s’engager résolument dans une action de médiation entre les communautés au Mali, qui garantisse à toutes les parties non terroristes du conflit à être représentées et entendues. Car ne nous leurrons pas, la Commission Dialogue et Réconciliation pilotée par le gouvernement malien n’aura aucune légitimité auprès des populations du nord du Mali. »
Jean-Jacob BICEP, quand à lui, a réitéré cette position :
« Nous nous félicitons en effet d’une intervention française, déployée à la demande du Mali, avec pour vocation d’empêcher Bamako de tomber aux mains des narcotrafiquants et des terroristes. Néanmoins, nous savons que seule une résolution politique du conflit permettra de parvenir à une paix durable et juste. »
« La création d’une Commission Dialogue Réconciliation, annoncée le 6 mars, est une nouvelle positive. Elle doit dès lors être l’instrument de la paix pour tous les maliens. Pour ce faire, elle doit permettre la participation de tous les acteurs, dans une atmosphère où toutes les violations des droits fondamentaux seront condamnées sans distinction, où toutes les options politiques seront ouvertement débattues ».
« Nous ne pouvons que le constater, le régime institutionnel malien a vécu. Tous les maliens devront sans doute en tirer les conséquences politiques. Lorsqu’un modèle institutionnel ne permet plus de garantir la paix et la justice sociale, éléments fondamentaux de toute société politique, c’est qu’il faut en changer. Nous devrons accompagner les maliens dans ce changement. L’Europe a sans doute beaucoup à apporter en matière de réconciliation et d’innovation constitutionnelle »
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