Il est davantage qu’un administrateur : à la tête du Conseil général de Corse-du-Sud, il s’affirme incontestablement comme l’un des hommes forts de l’UMP. Au point qu’on lui prête de légitimes ambitions politiques.
A tort ou à raison ? Quoiqu’il en soit, son influence sur les échéances électorales à venir nous a amené définir plus précisément les contours de cette personnalité politique dont l’ascension aura été fulgurante.
Corsica : En décembre dernier, les contribuables ont été stupéfaits de considérer l’augmentation de leur taxe foncière. La part départementale a ainsi augmenté de 5 points, soit + 60 % par contribuable en moyenne. N’est-ce pas un peu facile, dès lors, de présenter un budget en équilibre, voire « sain » ?
Jean-Jacques Panunzi : Contrairement à d’autres collectivités qui sont aujourd’hui au bord de la faillite, la situation financière du Département est saine. Ce qui dans le contexte actuel mérite d’être souligné. Cela tient avant tout à la gestion prudente et responsable qui est la nôtre depuis 2006. Cette gestion en bon père de famille nous permet aujourd’hui de garantir nos missions fondamentales en matière de solidarités, de poursuivre notre politique en faveur d’un aménagement équilibré du territoire mais également de soutenir puissamment l’économie locale. Jusqu’à présent, toutes ces actions, nous avions pu les conduire sans recourir à la fiscalité directe, en puisant dans l’épargne que nous avions eu la sagesse de constituer. Mais le gel des dotations de l’Etat, la chute de nos ressources mais aussi la hausse des demandes sociales, nous a contraints l’an dernier à mobiliser le Foncier Bâti qui est le seul levier fiscal dont dispose le Département. J’ai conscience que cette décision a pu paraître difficile pour certains propriétaires. Néanmoins, elle était indispensable si nous voulions continuer à disposer de marges de manoeuvre suffisantes qui nous permettent de maintenir un service public de qualité et qui nous permettent d’assurer un haut niveau d’investissement, source de croissance et d’emploi. Si on la compare à certains taux communaux ou intercommunaux, notre part demeure cependant limitée. Comparée au reste des départements, elle est l’une des plus faibles. Je précise qu’elle n’augmentera pas en 2013.
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