Et si les parlementaires français étaient accros au mandat électif comme d’autres le sont au tabac, à la coke ou à l’alcool ? Et s’ils avaient besoin d’aide, de coaching pour décrocher ?
Quoi qu’il en soit, de même qu’il y avait un site info-service pour arrêter la clope, depuis quelques mois il en existe un dédié à l’arrêt du cumul. « Demain, j’arrête ! » Ils se l’étaient promis. Ou du moins, ils en avaient annoncé leur intention. Et vu qu’ils étaient nombreux et constituaient un groupe apparemment uni, on aurait pu croire qu’ils parviendraient à se serrer les coudes, à se soutenir mutuellement pour se conforter dans leur résolution affichée et affirmée. Mais ils ont échoué. C’est ainsi que l’Assemblée nationale compte 179 députés socialistes en situation de détresse qui, en cas de victoire aux dernières législatives, s’étaient engagés à renoncer à leur mandat local avant septembre 2012 et n’ont pas tenu cet engagement.
Promesse de jocrisse ? Plutôt serment d’ivrogne, ou à tout le moins ‘ »de personne souffrant d’une addiction jusqu’alors non répertoriée, selon Participe Futur. Ce collectif « informel de citoyens impliqués dans le monde associatif qui ne se satisfont pas d’une vie démocratique ronronnante et paresseuse » qui réfute toute affiliation politique ou syndicale, s’est ému de ce triste échec. Il a donc créé « sur le modèle d’un célèbre site de coaching pour lutter contre le tabac », le site cumul-info-service.fr. Aux infortunés députés socialistes comme à leurs 160 autres collègues cumulards qui, eux, n’avaient rien promis, mais n’en sont pas moins des « victimes » de cette « addiction grave pour la démocratie », il se propose d’apporter soutien et espoir. « Arrêter de cumuler en 90 jours, c’est possible ! » affirme-t-il.
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