La mobilisation ne désarme pas. Et elle commence à s’étendre. Les premiers à se plaindre de ce qui se passe depuis deux ans et demi à la maison d’arrêt de Borgo sont les détenus « politiques » rapprochés en Corse après des négociations multiples avec le gouvernement de Nicolas Sarkozy.
Des témoignages concernant des « provocations » ou des « brimades » de la part de la direction et d’une partie des gradés du centre de détention se multiplient. D’autres témoignages s’ajoutent. Venant de la maison d’arrêt ou des quartiers où sont détenus les « droits communs ». Ils sont « concordants » comme diraient des enquêteurs de police.
Hier, la Ligue des droits de l’homme et l’associù Sulidarità annonçaient en commun la conférence-débat qui se tiendra samedi à 15 heures au théâtre Sant’Angelo de Bastia.« C’est juste au-dessus du palais de justice, vous savez où c’est ! », lançait en plaisantant Jean-Marie Poli aux militants ajacciens venus assister à la conférence de presse.
Plus gravement, il a noté la présence de nombreux militants en milieu de matinée. « Preuve que la situation est inquiétante à Borgo » Pour les militants nationalistes comme pour la Ligue des droits de l’homme, le débat (ouvert à tous) de samedi est un moyen de faire remonter l’information au plus haut niveau de l’État. « Ce qui se passe nécessite une prise de conscience au niveau du gouvernement », insistait André Paccou. Qui ajoutait : « Il faut un cadre précis pour que le désordre qui règne en matière carcérale cesse… »
« Délétère »
Cette conférence-débat aurait dû avoir lieu, il y a quelques semaines. Les mauvaises conditions météorologiques qui régnaient alors l’avaient fait reporter. Entre-temps les surveillants de prison ont initié un mouvement de protestation. « Nous ne leur avons rien demandé » se récrient ensemble Jean-Marie Poli et André Paccou. « Nous leur apportons notre soutien », plaisante la parente d’un détenu.
Plus sérieusement, tous ont noté que les surveillants demandent le départ du directeur de l’établissement pénitentiaire et dénoncent une situation « délétère ». Un mot qui a déjà été prononcé régulièrement par les deux associations pour décrire le climat du centre de détention de la région bastiaise.
André Paccou rappelle à cette occasion que lorsqu’un système pénitentiaire dysfonctionne, les surveillants et les détenus en pâtissent. On attend d’ailleurs samedi des témoignages divers, y compris de fonctionnaires pénitentiaires au théâtreSant’Angelo. L’information remontera-t-elle enfin jusqu’à Christiane Taubira ? Il faut le souhaiter…
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Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]
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