Le 10 mars 2013, date anniversaire du début du « Printemps amazigh », les autorités algériennes ont arrêté plusieurs militants Amazighs, dont le Président du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAC), Bouaziz Ait-Chebib, et la Vice Présidente du Congrès Mondial Amazigh (CMA), Karima Nait-Sid.
Le CMA s’indigne de cette nouvelle mesure de répression de la part de l’Algérie. Il demande à l’UE et à l’ONU d’agir pour la libération de ces militants et pour que l’Algérie respecte enfin ses obligations en matière de respect des libertés fondamentales.
Communiqué du CMA – 10/03/2013
Algérie : Arrestations à Tizi-Wezzu
Nous apprenons que la police algérienne a procédé ce jour, 10 mars 2013, vers 10h du matin, à l’arrestation de plusieurs militants Amazighs dans la ville de Tizi-Wezzu (région de Kabylie), dont Bouaziz Ait-Chebib, Président du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK) et Kamira Nait-Sid, Vice-Présidente du Congrès Mondial Amazigh (CMA).
Il s’apprêtaient à prendre part à la manifestation prévue le même jour à 11h dans le centre de Tizi-Wezzu, pour dénoncer la répression et pour réclamer notamment la liberté de réunion, de manifestation publique et d’expression.
La date du 10 mars 2013 a été choisie pour cette manifestation pacifique afin commémorer l’interdiction par le gouvernement algérien d’une conférence sur «la poésie Kabyle ancienne» que devait animer l’écrivain Mouloud Mammeri, le 10 mars 1980, à l’université de Tizi-Wezzu. Cette grave et incompréhensible atteinte à la liberté d’expression, a immédiatement provoqué la révolte générale des populations kabyles, ce qui a donné naissance au «printemps Amazigh», désormais célébré chaque année par tous les Amazighs.
Le Congrès Mondial Amazigh dénonce avec force ce nouvel acte arbitraire du gouvernement algérien et exige la libération immédiate et sans conditions, de toutes les personnes arrêtées.
Le CMA demande à toutes les institutions internationales, et particulièrement à l’Union Européenne avec qui l’Algérie est liée par un accord d’association et à l’ONU dont l’Algérie est membre, d’agir immédiatement et fermement afin que les militants Amazighs arrêtés soient libérés et que l’Algérie respecte enfin ses engagements internationaux en matière de respect des droits et des libertés fondamentales.
Nous encourageons les citoyennes et citoyens épris de justice et de liberté à exprimer massivement leur sympathie et leur soutien aux personnes détenues et demandons instamment à la communauté internationale de ne plus accepter l’hypocrisie algérienne qui consiste à pratiquer la langue de bois à l’étranger et la répression et les violations des droits humains sur le plan interne, en toute impunité.
Paris, 28/02/2963 – 10/03/2013
Le Bureau du CMA
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