(Alex Bertocchini – Alta Frequenza) – Emmanuelle de Gentili, la conseillère exécutive chargée des relations avec l’Union Européenne était en visite à Bruxelles cette semaine. Il faut savoir que la Stratégie européenne de la Collectivité Territoriale de Corse se décline actuellement par la mise en œuvre d’un combat qui va être long et difficile. Il s’agit, avec dix autres régions françaises, à travers un groupe européen de 44 régions, d’obtenir l’accession à une nouvelle catégorie, celle des régions intermédiaires.
Celle-ci dans le cadre de la prochaine politique dite de cohésion pour la période 2014 / 2020, devrait permettre de redéployer les aides européennes beaucoup plus en relation avec le Produit intérieur brut vrai de ces régions, en clair, leur richesse. Pour pouvoir entrer dans cette catégorie il faudrait bénéficier d’un PIB entre 75 et 90 % de la moyenne du PIB européen. Or la Corse, avec un PIB de 83 % de cette moyenne entre donc pile poil dans cette catégorie.
Il faut savoir qu’un certain nombre de régions, dont la Corse, à cause d’un PIB supérieur à 75 % de la moyenne européenne, va sortir de l’objectif Convergence, un secteur bien plus aidé que l’objectif de Compétitivité vers lequel elles se dirigent. Elles vont se retrouver au même niveau d’aide que des régions beaucoup plus riche comme la Bavière ou l’Ile de France. Pourtant celles-ci n’ont pas atteint un niveau de rattrapage suffisant et se retrouvent encore aujourd’hui en retard de développement. Ecoutons Emmanuelle de Gentili sur un sujet qui va devenir éminemment politique.