La défense plaidé jeudi l’acquittement pour Yvan Colonna devant la cour d’assises de Paris Accusé pour la troisième fois de l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998, il a vu requis contre lui la peine maximale prévue par la loi, la réclusion à perpétuité avec une peine de sûreté de 22 ans par la partie civile.
La suite de la plaidoirie de la défense a lieu vendredi pour un verdict attendu lundi. Yvan Colonna a déjà été condamné deux fois à perpétuité en 2007 et 2009. Il est rejugé depuis début mai après une cassation. Ses avocats, Pascal Garbarini et Eric Dupond-Moretti ont soutenu jeudi que le doute devait profiter à l’accusé et demandé à la cour de sanctionner ce qu’ils voient comme des irrégularités, voire des malversations procédurales des policiers et des juges. « Le doute, c’est rendre hommage à la vérité.
Je vous demande de lui rendre hommage, acquittez Colonna », a dit Me Garbarini en conclusion de sa plaidoirie. Me Dupond-Moretti a repris la liste des intrigues policières et des manoeuvres procédurales de la justice qui entachent à ses yeux toute l’enquête de soupçon. Il a insisté sur les gardes à vue initiales de 1999, ayant abouti à la mise en cause d’Yvan Colonna, par des méthodes selon lui illégales.
« Vous imaginez la mort civile de cet homme sur la foi de gardes à vue n’ayant aucune valeur probante ? », a-t-il lancé. Ce procès, le cinquième de l’affaire au total, pourrait ne pas refermer définitivement le dossier, un pourvoi en cassation, voire un recours à la Cour européenne des droits de l’homme étant possibles en cas de condamnation.
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