Samedi 16 février, le Comité Amazigh de soutien au MLNA a organisé un rassemblement à Paris, devant l’Assemblée Nationale et à deux pas du Quai d’Orsay, avec pour objectif d’interpeller les autorités françaises sur leurs responsabilités, actuelles et futures, dans les évolutions politiques de cette région du monde.
300 personnes ont participé à ce rassemblement.
François Alfonsi et Jean Jacob Bicep, députés européens du groupe Verts/ALE, et Paul Molac, membre de Régions et Peuples Solidaires et député à Paris, ont répondu à l’invitation des organisateurs, parmi lesquels le Comité Mondial Amazigh, membre de Régions et Peuples Solidaires.
Lors de son intervention devant les manifestants, François Alfonsi a insisté sur l’urgence de l’organisation d’une conférence sur l’avenir de l’Azawad, impliquant toutes les parties luttant contre le terrorisme.« Sur le front militaire, le MLNA participe à l’action aux côtés de l’armée tchadienne et de l’armée française. La presse internationale en a fait état. C’est un fait militaire dont il faut tirer les conséquences politiques. Les autorités françaises ont pris l’initiative de l’intervention militaire, mais elles ne peuvent en rester là. L’initiative militaire doit s’accompagner d’une initiative politique. Une conférence sur l’avenir de l’Azawad doit impérativement être réunie, et c’est à la diplomatie française d’en prendre l’initiative, avec l’appui des organisations internationales majeures comme l’ONU, en associant l’Union Européenne, et en l’ouvrant à toutes les forces parties prenantes de la lutte contre le terrorisme. Le MLNA a toute sa place dans une telle conférence, comme il a aujourd’hui toute sa place dans l’action militaire. »
Pour le député européen de Corse, une telle initiative sera de nature à traiter la difficile question politique de l’avenir du Nord Mali, et notamment la question des droits des peuples autochtones, comme les Touaregs, qui se pose depuis maintenant 50 ans.
Il y a urgence car, à Bamako, règne l’esprit de revanche contre les Touaregs qui sont menacés de représailles. Cela doit être fermement condamné par la diplomatie française, comme à l’Assemblée Nationale et au Parlement Européen. « Notre responsabilité est trop engagée pour laisser libre cours à cet esprit de revanche. On sait où cela peut mener : des Touaregs à nouveau persécutés et spoliés dans leurs droits, et des répercussions immédiates dans le reste du Sahel, à commencer par le Niger voisin. En asseyant le MLNA à la table de la conférence sur l’avenir de la région, il sera mis un coup d’arrêt à l’esprit de revanche au sommet de l’Etat malien, et un climat de confiance pourra s’installer », a declaré François Alfonsi.
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