(Article d’unità naziunale reprenant le site des Ultras Bastiacci ) L’accès au stade Armand Cesari de Furiani était interdit samedi 26 octobre 2014 aux supporters de l’OCG Nice (L1) pour le match contre le SC Bastia, comptant pour la 11ème journée de championnat, en vertu d’un arrêté préfectoral afin d’éviter des « troubles graves à l’ordre public ».
Cari amichi,
après avoir évoqué les principaux faits d’armes des supporters du Sporting (et il y en a encore bien d’autres !) d’Alès à Furiani, en passant par Marseille, guidés par le glorieux Pierrot Bianconi, j’évoquerai aujourd’hui la plus ancienne et la plus féroce RIVALITE qui nous aient jamais opposé à un club PINZ : j’ai nommé l’Olympique Gymnaste Club de Nice , soutenu par les (peu fidèles) étrons qui garnissent les tribunes du Stade du Ray.
Ce qu’il faut bien avoir à l’esprit lorsqu’on se penche sur cette légendaire rivalité, c’est le CONTEXTE tout à fait particulier, et propre à la ville de NICE, qui a permis de la faire émerger.
Très tôt en effet, la présence corse au bord de la Baie des Anges s’ est faite sentir : Nice était le siège des grandes facultés (médecine, droit, lettres) et la principale destination d’études pour nos pères, qui étaient contraints et forcés de s’exiler pour survivre (suite à l’historique et bicentenaire fermeture di l’Università di Corti), il va sans dire que la turbulente jeunesse corse commença, à partir du début des années 70, à faire parler d’elle (« Sportinguement » et politiquement (C.S.C) parlant ! ).
Or, il faut savoir que Nice s’est toujours fait remarquer par son caractère bourgeois et supérieur (un peu comme Paris) qui lui a toujours fait appréhender les autres de manière hautaine (phénomène aggravé de plus par le véritable envahissement, à partir des années 60, de la cité par des hordes de vieux acariâtres venus du Nord de la Gaule, enthousiastes à l’idée d’enfin pouvoir mourir au soleil). C’est pourquoi les corses, cette « sous-race italienne » (épithètes souvent entendus à l’époque), si bizarre et par certains côtés si barbare, formaient une communauté à la fois enviée (pour son esprit de clan, sa solidarité, et son pouvoir politique (ex: le père d’Y.Colonna)) et détestée (pour ce même pouvoir politique, sa tradition de gangstérisme, et enfin sa légendaire « fainéantise » (hum !)).
Dans ces conditions, et compte tenu de l’ardeur des supporters bleus de l’époque, les DERBYS Nice-Bastia s’avérèrent être des matches particulièrement EXPLOSIFS, de véritables corridas, qui marquent aujourd’hui encore des générations de corses. Ces histoires, maintes fois évoquées par les anciens, sont souvent connues des jeunes corses d’aujourd’hui, mais de manière fragmentées et incomplètes dans la durée. Il se peut donc que j’en oublie, mais les évènements les plus marquants dont j’ai eu connaissance, ou auxquels j’ai directement participé, se situent en 1971, 1977, 1992 et 1995.
Avant moi, mon grand-père, mon père et mes oncles ont tous été de véritables acharnés du Sporting. J’ai donc grandi dans une atmosphère teintée de bleue, où les anecdotes étaient foison. C’est un peu de leur mémoire que je vous fait partager aujourd’hui, particulièrement celle de mon père, qui, avec des milliers d’autres (les votre sûrement !) était étudiant à l’époque.
NICE – BASTIA 1971 :
Souvent les Nice-Bastia étaient chauds à l’occasion des matches de championnat (les deux équipes étaient en D1), mais aussi, et surtout, en Coupe de France. Le hasard voulant que plusieurs fois les deux équipes se croisent dans cette compétition, les affrontements s’exarcèrberent. C’est ce qui se produisit cette année là (en 16ème ou 8ème je crois), mémorable entre toutes.
C’est par milliers que le peuple bleu, appuyé par sa diaspora étudiante, envahit les gradins de la tribune Nord,
Placé au dos du quartier de Saint-Sylvestre. Toute la fine fleur de la jeunesse corse et là, et elle donne de la voix (entre autres (mais oui !) François Nicolai, Jean-Martin Verdi, et tous ceux qui feront la politique patriote corse les années suivantes (Léo Battesti, Pierre Poggioli, Vincent Stagnara…).
Comme tous les derbys de l’époque, le match est ultra-viril, et les équipes ne se font pas de cadeau. L’ambiance du terrain se communique bientôt aux gradins, où les supporters du Sporting commencent à s’exciter passablement. Dans le courant de la deuxième Mi-temps, un incident met le feu aux poudres, et le peuple bleu commence à se chauffer avec les toujours très aimables Gardes Mobiles de l’ère Pompidou (pas des poètes à l’époque). Les provocations se multiplient, et de part et d’autres du grillage les noms d’oiseaux volent, pour ne pas dire les matraques et i pugni alzati.
Le climat est lourdement deletere, lorsque à 5 minutes de la fin, et alors que le Sporting perd, les bleus, arborant tous de superbes rouflaquettes, pattes d’eph, et tous capiluti, commencent à scuzzuler le grillage avec force afin de REGLER les comptes avec la maréchaussée locale et d’ENVAHIR LA PELOUSE !!!!!!!. Pendant de longues minutes le brave barbelé résiste, mais sous le poids des furieux, il ne tarde pas à plier, puis à s’ECROULER .
Sous l’œil halluciné des flics, qui n’en reviennent pas de tant de férocité et de scimità, et des insultes des braves habitants de Nice, les premiers éléments commencent à enjamber l’obstacle pour en découdre, et c’est bientôt l’ EMEUTE !!!
Comme à chaque fois en cas d’affrontements urbains, les charges et les contre-charges se multiplient,
entrecoupés de moments de calme. Au cours de l’un deux, un Garde mobile un peu téméraire (un grand noir baraqué) se prenant pour Conan le Barbare, provoqua les bleus les plus proches de lui, en leur promettant qu’au premier geste suspect, il se chargerait lui-même de rosser les coupables. Il lui fut répondu par un jeune corse moustachu très connu à l’époque (un type du Marché je crois) et qui était 2ème ou 3ème dan de karaté, qu’il n’avait qu’à mettre ses actes en accord avec ses actes. Sur de son coup, le gorille s’avance et est accueilli par … un fantastique CALCIU DRAGONBALLZ-ISE qui l’envoie sbouler tout en bas des marches !!!!!!!!!! Vexés ses collègues entreprennent de laver l’affront, et les azzuffi se prolongèrent à nouveau.
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Les incidents de ce match eurent un retentissement considérable dans le petit monde bourgeois et aseptisé de Nice. En bons Pinz qu’ils étaient , les Niçois unanimes se répandirent en plaintes et en dénonciations (qui fleuraient bon le racisme) sur « ces corses qui sont tous des assassins », et qui de toute façon « n’avaient jamais été bons à rien » (sinon à administrer leur pays et leurs colonies, et à mourir pour eux en 14). La trace de ce match fut vivace : de simple antipathie réciproque, on passa à un CONTENTIEUX en bonne et due forme qui continue encore aujourd’hui !!!!
NICE – BASTIA 1976 :
voici comme prévu le second volet des légendaires matches contre les Aiglons (pas d’autre mot !) niçois. Comme le précédent, ça ne va pas manquer de piment, à la différence près que cette fois-ci, il s’agit de l’aller ET du retour ! Une erreur m’avait fait dater ce match en 1977, mais après information auprès de qui de droit, il s’agit en fait de l’ année 1976. Attachez vos ceintures…..
Le premier acte de ce mythique Nice-Bastia dont j’entends parler depuis que je suis gosse, à pour cadre le Stade du Ray, à l’occasion d ‘un 8ème de finale de Coupe de France (encore).
Une fois de plus, tels des morpions sur le crâne de T. Roland, les bleus envahissent les gradins de la Tribune Nord, sous la bronca des braves pinz azuréens. Le souvenir de 71 est toujours vivace, et dans l’intervalle, en championnat, les « embrassades » à la sortie du stade n’ont pas manqué.
Sur le terrain, les deux effectifs sont de talent : un subtil mélange de techniciens et de tendres bouchers apporte une touche explosive et prometteuse à cette rencontre.
Côté niçois, les internationaux ne manquent pas, tels le vieux DOUIS (dont on va reparler), le fringant attaquant de l’Equipe de Gaule M. MOLITOR (dont on va reparler itou), et un Yougoslave athlétique et moustachu KATALINSKI (dont on va reparler derechef !).
Côté Sporting, les hommes de légende sont là : le divin Claude PAPI, le placide Charlot ORLANDUCCI (surnommé aujourd’hui le Roger Couderc du pay-per-view), le sensationnel ailier kanak Jacques ZIMAKO, et enfin le STRATOSPHERIQUE Dragan DZAJIC, qui effectuait sa première saison sous les couleurs bastiaises.
Le match commence, et on comprend d’entrée, vus la violence des premiers chocs et les cris d’animaux qui s’échappent de la Tribune Nord, qu’il ne s’agira pas d’un match pour les Laurent et les Lachuer. Très vite l’arbitre doit presser le pas sur les contacts car les protagonistes (voire les « belligérants ») ont des velléités bianconesques. Néanmoins ça joue au ballon, et même bien : en effet, les bleus notamment font passer le frisson dans la RAY ( du cu* ) des défenseurs rouges et noirs. Admirablement orchestrés par l ‘inoubliable PAPI, les deux flèches DZAJIC et ZIMAKO, donnent le tournis à leurs gardes-chiourme, et centrent régulièrement pour le brave Fanfan FELIX cugnumàtu » U CAPU D’ORU ».
La première mi-temps s’achève sur quelques contacts virils, et tout le monde met à profit « les citrons », pour élaborer une stratégie. Côté bleu, on ne peut que continuer dans la voie des contres, qui peuvent peut être permettre d’engranger un précieux sésame en vue du match retour sur nos terres. Côté niçois par contre, les consignes semblent différentes, et le mot d’ordre semble être de fracasser les deux cerveaux de l’équipe: Dzajic et Papi.
En effet, toute la seconde mi-temps consistera en une démolition des deux stratèges. Le libero KATALINSKI charge sans discontinuer le frêle Claude, tandis que DOUIS se prend pour le regretté P. BIANCONI et semble envisager de mettre un terme à la carrière du prodigieux belgradois. On attend une réaction de l’arbitre, mais celui-ci « bizarrement » se met à chanter du Steevie Wonder !!!!!
Très vite ce scandale devient insupportable pour les joueurs bleus, pour qui pleuvent les jaunes (il parait que ça va bien avec le bleu…), pour l’encadrement du Sporting (où CAHUZAC et J. FILIPPI sont en pleine sbattulance) et pour bleus des tribunes, étroitement surveillés par les forces de l’ordre (pas fous les pinz) qui ont sûrement du faire electrifier le grillage.
Afin de ne pas hypothéquer nos chances au match retour, les bastiais, résignés, font de la résistance, mais subissent maintenant les assauts des azuréens, galvanisés par la fratellenza de l’arbitre. Le match, qui tournait à la straziata, devient bientôt un vrai CALVAIRE, et coup sur coup le Sporting encaisse DEUX BUTS !!!! Une bien mauvaise affaire pour nous, qui met les sangs à tout le monde. Le match se termine sous les vivats des Pinz, et sous les menaces des bleus, qui mieux que personne savent que la roue tourne et que sur la route des quarts il y a ….FURIANI !!!!!!
Deux semaines plus tard, c’est un Furiani habilement conditionné (même s’il ne faut pas trop se forcer) par le club et par la vox populi qui attend de pied ferme les matraqueurs de l’aller. Dès l’atterrissage à l’aéroport, quelques capiluti patibulaires, qui étaient venus par HASARD, se font les prophètes du malheur auprès de la délégation niçoise en leur parlant d’évènements surnaturels et spécifiques à la Corse ( on serait le DOUZE du mois, à l’EST c’est de la BOMBE bébé, on aime les activités AGRICOLES…..). C’est donc un peu plus grisâtres qu ‘à l’accoutumée que les joueurs rejoignent le car antédiluvien qui se propose de les amener dans l’ANTRE. Comme contre LAVAL il y a quelques années, le chauffeur se refuse à accompagner ses hôtes jusqu’à la porte de la Tribune EST sous laquelle se situent les vestiaires. Habilement avertis, les pensionnaires de notre légendaire tribune se préparent à la battue, et c’est sous une grêle de projectiles que les Robocop de l’aller gagnent leur vestiaire, l’air beaucoup moins fier. Exercés au maniement des petronche , des fusées eclairantes et des B.A, les bleus, comme à la foire, ont pour objectif KATALINSKI et DOUIS auxquels on promet un voyage dans l’au-delà. Ce dernier notamment, qui se croyait sorti d’affaire , reçoit avant de rentrer au chaud (c’est le cas de le dire !) une monumentale petronca en pleine faccia !!!!!!
Pendant l’échauffement des joueurs, c’est encore pire, on assiste à une étrange pluie de bombes dont on certifie qu’on use pour tuer les taupes, et DOUIS voit s’ouvrir devant lui les portes de l’ENFER. Aux dires des gens présents, ce n’est pas tant l’ambiance vocale (qui n’ a jamais été trop notre fort ) qui les a particulièrement impressionnés, mais plutôt la scimità ambiante et une pression insoutenable, comme on ne savait la mettre que chez nous (à l’usu 5 Mai). Résultat des courses, lorsque DOUIS rentre aux vestiaires, lui seul sait qu’il ne refoulera pas de si tôt la pelouse. En effet, alors que les deux équipes s’avancent et que le stade s’embrase, on constate avec STUPEFACTION que les Niçois ne sont que 10 !!!!!!!!!!!!!!!! Philosophe, le Préfet BONNET du match aller, inspiré par la lecture de Kant et se métamorphosant subitement en Ours CAJOLINE a décidé finalement que la vie était trop courte pour la risquer trop TOT !!!!!!
Parenu fole, ma ghjè cusi ch’elle si sò passate e cose ! Forts de leur avantage numérique, remplis de stizza et avides de laver l’affront, portés par un public merveilleux et si taquin (!) les bleus SURVOLENT la rencontre, et enfoncent les niçois. Vont-ils pour autant parvenir à renverser la vapeur et à créer l’EXPLOIT, vous demandez-vous tous ?
Cazes et Orlanducci font les hommes-luges sur les tibias pinz, Dzajic et Zimako, particulièrement remontés, font des PRODIGES, à chaque attaque la EST aspire le ballon vers les filets adverses (où le goal se dit, vu ce qu’il reçoit, que finalement TOUTATIS n’est pas gaulois, mais bien corse) et le Sporting déchainé l’emporte finalement QUATRE A ZERO !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Impossible aux dires de mon père de décrire l’ETNA-STROMBOLI-VESUVE que Furiani fut ce soir-là !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
FORZA BASTIA PIÙ CH’È MAI !
A LEGENDA DI FURIANI UN PÒ MICCA SPARÌ CUSÌ !!!!!!
(…)
by @Lazezu