#Corse – « Les remous de l’Office hydraulique »

L’hebdomadaire s’est donc amusé à  inventer  une « affaire », comme il pourrait y avoir une affaire du Conseil général de Haute Corse, une affaire ELF, ou une affaire des Cercles de Jeux, etc….  Quand il s’agit de la Corse, les médias français se délectent de ce genre de clichés.Citations de l’article  : »Un panier de crabes… Opacité dans les procédures de marché, mainmise des syndicats dans la gestion de l’établissement, petits arrangements des salariés avec le règlement (…) L’affaire de l’Office d’équipement hydraulique de Corse (OEHC) est emblématique de ce qui ne tourne pas rond sur l’île de Beauté et que le gouvernement affirme vouloir régler. »

Bref il faut donc envoyer TAUBIRA , VALLS, la JIRS, d’urgence au siège bastaiais de l’entreprise.

Doté d’un budget de 45 millions d’euros, l’OEHC est l’outil de la collectivité territoriale pour la gestion de toutes les ressources hydrauliques de la Corse. En 2000 il a arraché à la multinationale VEOLIA le marché de l’eau à Bastia. C’est un outil public au service des Corses.

La nouvelle présidente Emanuelle de GENTILI est à l’origine de la nomination d’un nouveau directeur, Ange de Cicco, en septembre 2010. Sur la forme, sa gestion humaine est remise en question à l’époque. La tentative de suicide, le 21 mars 2012, d’une salariée dans les locaux de l’office à la sortie de son entretien avec le directeur au sujet d’un éventuel avancement entraîne sa suspension par le président GIACCOBI. Depuis l’ancien directeur est chargé de mission à l’ODARC et un directeur par interim a été nommé, issu de l’interne.

Paul Giacobbi, a diligenté  une enquête administrative sur l’état des relations sociales au sein de l’établissement public. Le rapport est donc arrivé d’abord dans les mains du Point. L’hebdomadaire réhabilite l’ancien directeur et tente de faire porter le chapeau aux salariés et aux syndicats.

Citation du rapport: : « La nouvelle direction a tenté d’établir une nouvelle méthode de fonctionnement, en permettant une modernisation des outils de travail et en en rationalisant les moyens. » Pourquoi pas ? Seulement pour arriver à ce but, une certaine forme et une  efficacité sont nécessaires, il faut s’assurer de la bonne compréhension de ces objectifs pour les faire partager avec les salariés. Cela s’appelle le management.

On signale dans le rapport que celle-ci a mis en place une commission d’ouverture de plis et des règles strictes sur la préparation des cahiers des charges, pour éviter des irrégularités concernant les procédures de passation de marchés publics. Cette intention était louable.
Le Point mélange donc tous les sujets afin que l’opinion française retienne: ces Corses décidément, tous des escrocs et des paresseux…

Selon Jean François GANDON responsable syndical STC au sein de l’office (au premier plan sur notre photo) :  » on mélange tout dans cet article et ce rapport, en évoquant ce point des marchés et la prétendue cogestion des syndicats qui ferait de l’office un panier de crabe soit disant. Au STC depuis des années on joue notre rôle de syndicat , la direction s’assume et nous aussi. Justement un an après, on réclame à Paul Giaccobi la nomination d’un directeur ».

Sur ce sujet , la présidente Emmanulle DE GENTILE dans ses déclarations publiques refile bien  le bébé à Paul GIACCOBI , elle ne se prononce pas sur l’option envisagée:  confirmation du directeur intérimaire, nouveau directeur de l’extèrieur.
Jeudi 14 février lors d’un Conseil d’administration les salariés unis en intersyndicale sont venus demander que l’on reparte sur de bonnes bases et que cette nomination arrive.

Parallèlement , les agriculteurs FDSEA et CDJA menés par joseph Colombani, venus de toute la Corse se sont eux aussi invités à ce CA: selon eux pendant que le feuilleton de la gouvernance de l’Office se déroule sur fond de rivalités internes à la coalition GIACCOBI (actuellement en INDE), la question de l’eau agricole est en suspend. La dette, l’extension des réseaux pour développer la filière fourrage , tout  cela est au point mort faute de direction .