(Unità Naziunale – Publié le 26 mars à 16h30) Le Ministre Darmanin étant retenu à Beauvais ou au Portugal, selon les sources, c’est Olivier Dussopt, le secrétaire d’Etat à l’action et aux comptes publics, qui s’est rendu ce jour à la Collectivité de Corse à la demande du Président de la République.
Malgré mes demandes, aucun ordre du jour ne m’avait été communiqué.
Etant moi-même retenu par ailleurs, c’est mon directeur de cabinet et l’une de mes collaboratrices qui ont échangé avec le chef de cabinet du ministre.
Sur les questions relevant du niveau constitutionnel, (fiscalité du patrimoine, remplacement des dotations par un transfert de fiscalité, statut fiscal et social), le chef de cabinet les a renvoyés aux discussions avec Madame Gourault, ne sachant si l’article 72-5 proposé par le gouvernement permettra de mettre en oeuvre ces différentes mesures.
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Sur les questions ne nécessitant pas de révision constitutionnelle :
- – Maintien du service public dans les territoires faiblement peuplés ou zones de montagne
- – Transfert du bloc de compétences liées à l’emploi
- – Règles de nomination ou de mutation des professeurs et des fonctionnaires
- – Allocation compensatrice d’insularité pour les retraités
- – Retour au différentiel de 20 points entre le FIP corse et le FIP standard
Le chef de cabinet du secrétaire d’Etat a demandé à mes collaborateurs d’envoyer de nouveaux courriers.
En nous renvoyant tantôt à Madame Gourault, tantôt à un énième échange épistolaire, nos interlocuteurs semblent tentés de nous enfermer dans une situation d’une absurdité toute kafkaïenne.
Dans le contexte de discussion avec le gouvernement au sujet de la révision constitutionnelle, et en l’absence d’ébauche de réponse à toutes ces questions, il est impératif que les prochaines visites ministérielles ne se réduisent pas à des mondanités, des coups médiatiques, voire à de simples alibis.
Les Corses n’attendent pas que nous accueillions des Ministres sans feuille de route, mais qu’ils apportent des réponses à leur volonté d’être, de se pérenniser et de se développer en tant que peuple pourvu de droits, volonté exprimée massivement en décembre dernier.
Président de l’Assemblée de Corse
Jean-Guy Talamoni