« Vendredi dernier, l’Assemblée de Corse était appelée à formuler un avis sur la loi portant sur le non cumul entre un mandat de parlementaire et un mandat exécutif. Saisie en vertu du statut particulier de la Collectivité Territoriale de Corse, l’Assemblée devait notamment décider si le président de l’Assemblée de Corse devait ou non être assimilé à un organe exécutif et par suite être frappé d’incompatibilité.
A cette occasion j’ai rappelé au nom du groupe Gauche Républicaine, que j’étais très favorable au projet de loi relatif au non cumul des fonctions parlementaires et exécutives.
Plus généralement d’ailleurs, je suis favorable à la mise en oeuvre du principe : « un homme, un mandat » et à la création d’un véritable statut de l’élu. L’espace politique a besoin d’oxygène et d’efficacité, aux plans local et national. Cela fait partie des réformes souhaitées par les français et toujours renvoyées aux calendes par les majorités successives. Les citoyens attendent beaucoup du Président François Hollande dans ce domaine.
Cette analyse m’a logiquement conduit à proposer que le mandat de président de l’Assemblée de Corse soit assimilé à une fonction exécutive en raison de la place centrale qu’il occupe au sein du système politique insulaire.
Cette position, que je pense partagée par la population, a été très isolée à l’Assemblée ; tous les autres groupes, pour des raisons diverses, en ont décidé autrement. Cette décision va produire un résultat pour le moins aberrant : en Corse il sera interdit d’être député et maire d’une commune de 500 habitants, mais on pourra être député et président de l’Assemblée de Corse !
Je vous laisse apprécier cette incohérence. »
François Tatti
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