Comme souvent lorsqu’il s’agit de mots d’ordre nationaux, l’appel à la grève lancé par la CGT et la FSU n’a réuni que quelques dizaines de personnes. La perte d’une journée de salaire a sans doute joué.
Le mot d’ordre était national. Il émanait de deux puissants syndicats (la CGT et la FSU). Et concernait toutes les fonctions publiques : nationale, territoriale et hospitalière. Pourtant, hier matin à Ajaccio, ils n’étaient que quelques dizaines à avoir franchi le pas de se mettre en grève et de venir se rassembler devant les grilles de la préfecture de Corse.
L’enjeu est pourtant d’importance. Cette année encore, la valeur du point d’indice des fonctionnaires ne sera pas réévaluée. Rigueur budgétaire oblige, de nombreux départs ne seront pas remplacés dans de nombreux secteurs. Et même l’Éducation nationale qui n’est officiellement pas touchée par l’austérité souffre des restrictions.
« Il n’y a plus qu’une seule assistante sociale dans un secteur immense comme la région de Sartène »,confie une enseignante, présente malgré les difficultés que cela lui coûte.« Il n’y a plus qu’un seul médecin scolaire pour le sud. Les visites médicales entre la fin de la maternelle et le CP ne peuvent plus être effectuées normalement »,déplore-t-elle.
Passionnée par son métier, elle continue de vouloir se former. En dehors de son temps de travail. « J’ai même fait des prêts pour me rendre sur le Continent. Maintenant je ne peux plus. Aujourd’hui avec deux salaires, nous vivons aussi mal qu’il y a une dizaine d’années avec un seul »,regrette-t-elle.
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