Pour Michel Castellani, conseiller territorial de Femu a Corsica et membre de la commission des compétences législatives et réglementaires, mais également conseiller municipal à Bastia avec le groupe Inseme per Bastia, a tenu a réagir après la décision du Conseil constitutionnel.
« Il est des décisions qui, au-delà de la banalité du quotidien, engagent définitivement l’avenir d’une terre. En 1818, la Corse, ravagée par la conquête, la pacification, les troubles révolutionnaires et les guerres napoléoniennes, attend des mesures de protection et de relance de sa vitalité économique.
L’Etat lui imposera jusqu’à 1912 un statut douanier qui contribuera à étouffer sa capacité productive et à la réduire en marché final captif. Dans les années soixante, l’île qui a subi les drames immenses des guerres et la vidange humaine, vit en économie artificielle et touche son minimum démographique contemporain.
Elle réclame depuis des décennies des mesures de relèvement. La réponse consistera en l’installation de la Somivac et de la Setco, qui diligenteront une véritable politique de dépossession et de déménagement. De nos jours, la société corse connaît une rupture sans précédent. Elle réclame, notamment à travers une grande partie de sa représentation démocratique, des mesures spécifiques de défenses de ses intérêts vitaux.
Et les choses se mettent une fois de plus en place dans un sens exactement contraire aux attentes. Les débats en cours ne sont pas conjoncturels. Au-delà de la question des droits de succession, décisive, c’est l’ensemble de la problématique corse dans sa complexité qu’il convient maintenant de résoudre, après tant de revendications, de tension, de polémiques et de drames. C’est l’avenir tout entier qui se joue. Soit la reconnaissance d’une communauté avec ses spécificités politiques, culturelles et économiques, et leur inscription dans des textes adaptés, soit sa disparition programmée par l’usure du temps et la dilution. C’est conscients de l’importance déterminante du moment que nous continuerons de peser pour une solution globale, seule voie d’une sortie de crise que la Corse attend depuis deux siècles.
Source : Corse-Matin du 9 janvier 2013
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques
Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !
Faites passer l’information autours de vous en cliquant sur :