Un alinéa dans le compte-rendu de l’audience de rentrée solennelle de la cour d’appel d’Aix-en-Provence, relatée par nos confrères de La Provence. Quelques minutes d’un discours de rentrée, au milieu des chiffres de l’activité pénale du ressort.
Et cependant ces quelques mots sont en train de créer une véritable polémique de ce côté-ci de la Méditerranée. Après avoir égrené les 191 homicides, dont 66 règlements de compte, le procureur général Huet s’est voulu le défenseur de la Jirs (juridiction interrégionale spécialisée) de Marseille. Ce faisant, il est dans son rôle.
Mais comme la meilleure défense demeure l’attaque et que le temps judiciaire est souvent en décalage avec le temps tout court, près de trois mois après l’assassinat d’Antoine Sollacaro, voilà que le procureur général d’Aix-en-Provence sonne la charge contre les « avocats corses » (sic) et leurs « propos virulents » à l’encontre de la Jirs.
Surtout, il cite nommément Paul Sollacaro, avocat, corse et surtout fils de la victime. Laissant penser que les déclarations qu’il a faites au lendemain de la mort de son père pourraient faire l’objet de poursuites.
Termes pesés
«Ces attaques sournoises ont pour corollaire la volonté de choisir son juge. La douleur de la perte d’un père à la suite d’un assassinat ne saurait impunément justifier une mise en cause aussi calomnieuse », requiert le procureur général Huet. Les termes sont assurément pesés. Le procureur général d’Aix-en-Provence est un magistrat chevronné qui mesure parfaitement la portée de chaque mot. Lorsqu’il parle de mise en cause « calomnieuse » on ne peut s’empêcher de penser à une infraction pénale. Surtout lorsqu’on y a ajouté que la douleur ne saurait « impunément » justifier cette mise en cause.
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