Pierre Alessandri, Yvan Colonna, la cour, les avocats et les experts se sont retrouvés à l’occasion du transport sur les lieux qui ressemble de plus en plus à une reconstitution
Tout au long de l’après-midi, la tension est montée dans la rue Colonel-Colonna-d’Ornano. Les policiers et les gendarmes, d’abord très discrets, se sont faits de plus en plus présents, de plus en plus nombreux. Bouclant, au fil des heures l’intégralité du quartier. Et tandis que les riverains regagnaient leurs appartements, après leur journée de travail, et s’installaient aux balcons, on voyait aussi apparaître sur les terrasses surplombant la scène de crime, les hommes du GIPN, en combinaisons noires et armés jusqu’aux dents. A 18h10, le Transall se pose à Campo dell’Oro. Immédiatement la sécurité se resserre dans la rue du Kalliste. Puis, une heure et demie durant, c’est le calme le plus plat.
A 19h45, la tension monte encore d’un cran. On étend des bâches vert foncé tout le long de la rue. Les policiers scrutent les différents balcons. La chasse aux caméras et aux appareils photos est en train de se mettre en place. A 20h20, la cour arrive sur les lieux. Yvan Colonna, muni d’un gilet pare-balles, menotté, sort d’un fourgon cellulaire. Quelques minutes plus tard, il est près de 20h30. Pierre Alessandri arrive sur place, dans un deuxième fourgon. Les cheveux blanchis, lui aussi muni d’un gilet pare-balles. L’ensemble des participants se dirige vers la rue Hyacinthe-Campiglia où le tireur et un guetteur se seraient « postés » après le top départ donné par Didier Maranelli, en face de la préfecture. Parmi eux, Charles-Antoine Erignac, le fils du préfet assassiné.
Source et suite de l’article : http://www.corsematin.com/article/corse/proces-colonna-la-rue-du-kalliste-placee-sous-tres-haute-surveillance