« Il se joue ces derniers temps en Corse comme un air de déjà vu, déjà entendu. Des nuits bleues résonnent dans toute la France et toute la France résonne dans (presque) tous les discours. Les médias sont pris à leur propre piège, celui de n’offrir aux citoyens qu’une partition, interprétée bruyamment par deux postures qui se nourrissent l’une l’autre d’invectives et de radicalités.
Or, j’affirme qu’entre les voies indépendantiste et républicaine, il y a la voix trop silencieuse d’une majorité qui ne souhaite pas dresser un camp contre l’autre. Mais qui conçoit la République, non pas comme un glacier de l’ère quaternaire, mais comme un système capable d’adaptation. Faut-il en appeler à une « perestroïka» pour réclamer de façon démocratique l’évolution de notre Constitution, qu’on en finit plus de dresser comme le dernier rempart aux menaces d’unité de la République?
Est-il à ce point insurrectionnel de vouloir sauver sa langue dans le cadre de la République ? Est-il indispensable de réactiver les vieux démons, et les si stériles clivages des années 70/80 ? Il est long l’apprentissage de la démocratie. Nous parviendrons collectivement à maturité quand nous serons capables d’affirmer sans heurt et sans excès l’aspiration d’une très large frange de l’opinion : vivre sereinement sa corsitude dans la République de France. »
Lundi 17 Décembre 2012
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