#Corse – « Le fabuleux destin des ULTRAS BASTIACCI »

L’histoire des Ultras Bastiacci commence en 1991, sur les bancs du collège Saint Joseph à Bastia (dit  » le collège des pauvres « ). Une bande de jeunes bastiais, habitués de la tribune Est du stade de Furiani, la tribune des acharnés du Sporting, dite « la tribune des fous », décide de s’organiser et de mettre en commun leur passion pour le sporting. C’est ainsi que les premières banderoles ultras voient le jour à Furiani.

bombQuelques tifos sont réalisés : à base de pq, fumigènes etc… C’est l’époque du fameux « MANGIONE FACE TRIMà A RETE ».

C’est l’époque bénie de l’hystérie furianesque. Les bombes agricoles explosent sur la pelouse, le public, très proche de la pelouse, impressionne l’adversaire. Jean Jacques Eydelie racontera qu’un jour un spectateur le tirait par les cheveux alors qu’il s’apprêtait à tirer un corner…

Bref, le groupe grandit et se structure peu à peu. Aux cotés des Testa Mora et des Pirates, les UB sont incontournables.

Ils sont là quand il faut monter soutenir le SCB à Aiacciu, quand Furiani est inutilisable pendant presque un an, après la catastrophe du 5 mai.

L’année suivante verra le SC Bastia monter en D1. Ce fut pour les UB l’apogée d’une saison fabuleuse. Plusieurs déplacements organisés par TESTA MORA sont effectués : à Martigues, Nimes, Cannes, Nice…

Le groupe compte désormais une cinquantaine de membres. Moult gadgets sont réalisés : autocollants, t-shirt, patch, casquette, stylo…

Plusieurs sections voient également le jour : Ponte Leccia, Aiacciu, Alzetu, Alisgiani, U Mercà, Lupinu, Cruzini-Cinarca, Ghjucatoghju, Carrughju Sumerà, ainsi qu’une section Girls.

L’année 93 voit l’apogée des UB. Le groupe entre dans le top’sup, sorte du top 50 des ultras du journal sup’mag. Il grimpera jusqu’à la 44ème place, et finira 45ème devant des groupes comme des Yankees (comme il a du bisquer le gobbu de Tonini !!!) et les Dodgers de Marseille, ou les Tigris Mystic parisiens !!!

Les UB sont un moteur de la tribune Est, aux cotés des autres groupes Bastiais. En d1, la bache sera visible sur plusieurs stades français, à Nice, Monaco, Cannes, Montpellier, St Etienne, Metz.

Mais paradoxalement, la fin des UB est proche.

Déjà, des premières tensions étaient apparues en 92 à Mezavia lors du derby contre le Gazélec. Un azzuffu a éclaté entre la section Lupinu-Tramuntana et la section Catzeub. Tout cela à cause d’un stylo daniel hechter acheté chez monsieur Sobadi. Un autre azzuffu verra opposer la tumultueuse section Ponte Leccia (et son chef Jack Torrance) aux Brigades Bleues, éphémère groupe fondé par G. alias  » tiécochtautoi  » ou encore  » andy cole è fala « .

C’est à ce moment là que la commission « gadgets », basée à Ponte Leccia, part en couille. Sont coup sur coup décidés la création de gadgets totalement absurdes : serviette de plage, freesbee, parapluie, verre à whisky…

à son tour la section Catzeub se fait remarquer en tapant dans la caisse, prétextant l’achat d’une mongolfière aux couleurs du club. Les UB se retrouvent ruinés. On soupçonne l’ex section catzeUB d’être partie en Uruguay.

Quelques mois plus tard, nouveau coup dur pour les UB ; un de leurs membre fondateur est arrêté en Argentine pour troubles sur la voie publique. Celui ci cherchait à faire rentrer un lampadaire dans la bombonera de Buenos Aires pour un derby de copa libertadores opposant Boca Juniors à Penarol Montevideo. Un autre membre est arrêté à la frontière ouzbèke où il avait fait l’achat d’un tank (dommage, pour les tifos c’eut été bien) et d’uranium 137.

Mais les UB restant ne baissent pas les bras.

Ainsi, lors d’une rencontre opposant la réserve du SC BASTIA à Beaucaire, les UB font passer 6O fumigènes au stade, créant ainsi une nebbia artificielle durant toute la rencontre. La réserve l’emporte par 6 à 0.

Rebelotte 2 semaines plus tard contre Saint Seurin, mais cette fois ci les gardes mobiles interviennent. Par décret ministériel, les UB sont dissous. Le groupe quitte le stade avec pertes et fracas.

Tout est alors bon pour décrédibiliser les UB. Ainsi, un projet visant à créer les  » ultras France  » dont est à l’origine le journal sup’mag intègre les UB dans le projet. Un horrible dessin de sinistre mémoire est publié dans sup’mag. Il représente la totalité des logos des ultras français qui participent aux UF. Contre toute attente, le logo UB figure aux cotés des ghetto rasta, Dragons VA, Magics Fans, Boulogne Boys, Bad Gones, Sconvolts et autres conneries de gaulois.

C’est la crise. Le cumitatu supranu des UB publie un démenti. Une réunion de crise est convoquée à Paris, dans les locaux du journal sup’mag. Nous décidons d’envoyer la section Ponte Leccia pour représenter les UB. Ceux ci déclarent en privé vouloir torpiller le projet ultras France. Dès l’entame de la discussion, une violente rixe éclate entre nos membres présents à Paris et Diego des Ultras Sochaux. S’en suit une très violente altercation avec les membres des Gavroches parisiens et Gontrand des Indians Tolosa. Notre ami Abdel des Meinau Boys est transporté à l’hopital. Les ultras france ne verront jamais le jour, l’honneur est sauf.

A partir de là tout s’enchaîne ; une partie des UB décide de saccager leur propre local pour des raisons encore indéterminées. Une autre partie occupe alors la boutique  » vitamines’s  » sur le boulevard. Le siège social, basé au bar du XXème siècle est la cible d’un attentat : plusieurs  » mamouths  » scotchés à des bananes pourries sont jetées dans le bar. C’est la consternation.

La scission est proche ; au cours d’une réunion houleuse dans un pagliaghju au dessus de Cardu, le groupe se divise en plusieurs groupuscules.

Le cunsigliu supranu des UB décide alors de restructurer le mouvement. Sont créées les commissions :  » langue et culture « ,  » propagande et recrutement « … Où est le rapport avec le football ??? C’est tout simplement aberrant pour un groupe ultra !!!

les UB ne feront pas long feu. Le mouvement est à nouveau dissous par l’armée suite à l’envoi de bombes agricoles pour un match EFB – Moltifau de DH !

Certains membres se recycleront dans la vente de pneus à Ponte Leccia. D’autres, dégoûtés, décident d’aller vivre au Paraguay.

La frange dure des UB continue de faire des siennes : ainsi, le chant du signe des UB sera un match Bastia – Le Havre en 96 que tout le monde a oublié. Au cours de ce match, des portraits de Staline, Kadhafi, et Mao seront brandis. La police interviendra de nouveau. C’est le dernier fait d’armes du turbulent groupe bastiais.

LéON / sezzione PL

« Dimmi la tù, omu di a tarra,

tù radica annudata dimmi la,

u farru di a sottumissioni chì pesa in coddu à tè »

. . A l'accorta annant'à Google Infurmazione For Latest Updates Follow us on Google News Nos dernière informations sur Google Actus

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