Le suffixe péjoratif désormais accolé au vocable « pinzutu », pour qu’il devienne « pinzutacciu », une floraison d’IFF sur les murs des villes et des villages, la lettre F remplacée par une tête de maure agressive sur certaines plaques minéralogiques et des bombes déposées chez les allogènes en guise de cadeau de Noël, voilà la Corse de nouveau livrée à la francophobie.
Il semble, hélas, qu’un nouveau palier ait été franchi et qu’il n’y ait plus de frein à la haine. Il est néanmoins curieux de constater que cette aversion pour la France se manifeste le plus souvent en français et même lorsque le corse est employé il relève, dans les tournures les plus simples, d’une structure mentale française dont les indépendantistes et les autres ne parviendront plus à se débarrasser. Si demain – on ne sait jamais – la Corse accédait à l’indépendance quelle serait la langue de son commerce extérieur, de ses échanges internationaux, de sa technologie, de son enseignement littéraire et scientifique ? Le français et lui seul.
Et avec qui aurait-elle le plus à faire ? Avec les Français essentiellement. Et qui pourrait affermir sa souveraineté naissante si tant est qu’une majorité en souhaite l’éclosion ? La France et elle seule. Est-il donc seulement convenable de vouloir couper les multiples liens qui relient cette île au continent français et mettre le cap vers des destinations infiniment moins sûres ? Dés lors ne vaudrait-il pas mieux placer sous l’éteignoir cette francophobie récurrente ? Puisqu’elle ne sert strictement à rien. Sinon à discréditer ceux qui s’en nourrissent.
http://www.jdcorse.fr/JDC2/L-Edito-d-Aime-Pietri,3382
Corsica Infurmazione, L’information Corse
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