Le projet de coofficialité a été présenté aux élus. Aujourd’hui, les conseillers territoriaux planchent sur la réforme institutionnelle. Deux débats, à huis clos, sans aucune délibération et sans aucun vote.
Cu u tempu maturanu i nespuli…Cette expression corse qui incite à la prudence pourrait s’appliquer à la séance plénière de l’assemblée de Corse. En cette période tendue, les élus de l’assemblée de Corse doivent plancher sur deux sujets importants : le statut de la langue et la réforme constitutionnelle.
Deux dossiers éminemment politiques qui ont un point commun puisqu’ils entraînent une réforme de la Constitution. Face à un gouvernement plutôt réservé sur les thèmes linguistique et institutionnel, la manœuvre des élus locaux est assez délicate. Pour ne pas perdre en crédibilité, le tableau se dessine par petites touches. Toutes portes fermées et sans publicité des débats. C’est donc une réunion sans délibération, sans vote et à huis clos qui a eu lieu hier.
Une trentaine d’élus se sont retrouvés dans l’hémicycle pour découvrir les contours du statut de coofficialité et de revitalisation de la langue corse, présenté par le conseiller exécutif Pierre Ghionga.
L’élu a détaillé les 28 propositions qui ont pour objectif de garantir l’emploi officiel du français et du corse à parité et de définir les devoirs des pouvoirs publics pour rendre le corse obligatoire.
Le projet est très ambitieux, voire révolutionnaire au moins sur le papier. Un véritable « plan Marshall » de la formation est notamment proposé pour que le français et le corse deviennent les langues officielles de l’île.
Corsica Infurmazione, L’information Corse
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