Alors que l’on s’interroge sur les moyens de combattre la spéculation foncière, la Corse est confrontée à une augmentation préoccupante des invendus de logements neufs et s’enfonce dans sa première crise immobilière sérieuse. C’est ce que montre un article de Guillaume Guidoni intitulé « Nouveau record pour les logements neufs invendus, PEI en berne pour 2013 » dont je vous recommande la lecture.
L’économiste y explique notamment que « le contexte fiscal (suppression ou diminution des avantages type Scellier, PTZ+, hausse de prélèvements) pèse logiquement sur l’achat immobilier. Plus largement, le contexte économique et bancaire n’est pas favorable à l’acquisition de résidences secondaires (44 % du marché de la construction neuve en Corse). » Si je suis, comme l’auteur, préoccupé par les risques d’une crise immobilière, je me réjouis également de constater que par le simple fait de réduire les incitations fiscales et bancaires, on peut faire baisser radicalement la pression immobilière.
Et par voie de conséquence je me demande si en définitive ce ne sont pas les mesures destinées à doper la construction (scellier, pzt….) qui sont, en grande partie, à l’origine de nos problèmes fonciers. Si cette hypothèse était vérifiée, il faudrait que l’Assemblée de Corse inscrive au nombre des mesures de lutte contre la spéculation foncière,… l’arrêt des incitations fiscales et bancaires ! Cette mesure serait originale puisque pour la première fois la Corse refuserait un avantage financier. Et elle serait également bien plus conforme aux principes du droit et donc plus facile à mettre en oeuvre que le statut de résident !
François Tatti
Corsica Infurmazione, L’information Corse
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