68% des corses ne font pas confiance à Manuel Valls pour combattre la violence selon un sondage « Opinion of Corsica » réalisé pour le journal Paroles de Corse et dévoilé sur France3Corse , alors que 55% des corses pensent que le FLNC à éviter le bétonnage des côtes selon un sondage de 2006.
Après avoir obligé les corses à dénoncer, puis à parler, et enfin à condamner la violence en corse et notamment les derniers attentats contre la spéculation immobilière (si on analyse les cibles visées et les commentaires de la presse), les réactions des élus se font plus acerbes contre la politique verbale du Ministre de l’Intérieur.
Depuis 40 ans, les corses sont habitués aux déclarations intempestives des représentants de l’Etat de droit Républicain, sans pour autant croire aux promesses jamais tenues. Alors le résultat de ce sondage n’est que la réalité d’une situation héritée de 40 ans de « lascia corre ».
Les élus corses pris pour cible par le Ministre de l’Intérieur
Valls s’en prend directement aux élus de la Corse, il a déclaré ce week-end « Quand j’entends François Alfonsi, député européen, expliquer que le banditisme d’un côté et la politique cela n’a rien à voir. Et qu’il ne dit pas un mot de condamnation sur ce qui s’est passé cette nuit, cela veut bien dire qu’il y a trop d’ambiguïté. »
Simon Renucci appelle son ami Valls à plus de raison dans ses analyses. Il a appelé le gouvernement à la « prudence » dans ses déclarations. « Ce gouvernement, aujourd’hui porteur d’espérances pour la Corse, doit être prudent, ne pas faire d’amalgames et éviter ce type de déclarations »
Camille de Rocca Serra, député UMP de Corse de Sud prend position à son tour. « Ce sont des raccourcis qui ne sont pas dignes, juge l’élu. Le pire, c’est de maintenir ces soupçons, cet esprit d’insinuation. Je pense que Manuel Valls s’y prend très mal, il y a surtout une grande lassitude. Je ne supporte pas cet aspect qui, pour s’excuser de ne pas avoir de résultat, porte sur l’autre la responsabilité. J’ai toujours condamné et les actes et les auteurs, je n’ai pas attendu monsieur Valls »
Paul Giacobbi qui a toujours condamner la violence sans attendre les ordres de Paris, s’exprime sur Twitter et déclare « Le gouvernement reproche aux corses de ne pas parler, et nous nous reprochons au gouvernement de ne pas agir et de trop parler.. Pas assez de voix politiques en Corse? Pourtant je parle souvent de la violence et le gouvernement n’aime pas que je parle clairement! »
Tandis que Edmond Simeoni toujours sur Twitter pense que Valls dérape « inefficacité totale en Corse, critiques sur son action, l’amènent à imiter Chevènement et autres.. Çà promet…. »
Jean Biancucci pense que l’Etat souffle sur les « braises » au lieu de faire des propositions sur le fond.
Que Manuel Valls demande aux élus locaux de Corse de condamner plus fermement les événements de ces derniers jours est non seulement ridicule et contre-productif, mais aussi, dans un sens, raciste. selon Jean Toma dans une interview donnée sur le site leplus du Nouvel Obs
AnTò Simonpoli
Corsica Infurmazione, L’information corse
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