« Drogue : un fléau en #Corse » par François Alfonsi, Eurodéputé

Inutile de se le cacher encore : les trafics de drogue ont pris une place prépondérante dans les faits de délinquance en Corse. La trilogie drogue, argent, armes a fait des dizaines de victimes âgées de vingt ans à peine, qui, par voie de conséquence, n’étaient certainement pas des délinquants chevronnés. C’est un véritable fléau qui s’est développé sur l’île.

Malgré la pluie, ils étaient plusieurs centaines sur le Cours Napoléon samedi dernier à l’appel des syndicats étudiants, du PNC Ghjuventù et de l’Associu di i Parenti Corsi. Leur mobilisation voulait tirer la sonnette d’alarme et contribuer à mobiliser la jeunesse pour enrayer cette généralisation des trafics qui depuis dix ans a conduit un nombre effrayant de jeunes à devenir des dealers et à participer à des guerres de bandes pour en contrôler les bénéfices.

Comment a-t-on pu arriver à une telle situation dans une île par définition plus facile à surveiller en termes de trafics ? Les pouvoirs publics, et notamment la police, ont une responsabilité pleine et entière dans ces carences.

Lors d’un débat organisé fin 2010 par les médias insulaires lors d’une « place publique » consacrée à la question de la violence en Corse, à laquelle participait tout le gratin de l’Etat sur cette question, préfets, procureur, colonels de gendarmerie et policiers de haut rang, Maître Philippe Gatti avait soulevé la question de l’indigence totale des services pour la lutte contre les trafics de stupéfiants à Aiacciu où, pourtant, une criminalité importante était liée au trafic de drogue. Et il décrivait des bureaux exigus, des fonctionnaires très peu nombreux et isolés, et le fatalisme omniprésent dans les rangs de la police. Deux ans plus tard, l’avocat habitué des gardes à vue désormais assistées par la défense, fait les mêmes constats désespérants chaque fois qu’il se rend pour ses activités professionnelles dans les commissariats. Quant aux ports et aux aéroports, ils sont de véritables passoires, avec une surveillance réduite à zéro ou presque.

Une délégation des manifestants a rencontré le Préfet et exigé que l’Etat remplisse enfin ses missions en matière de répression des trafics de drogue. Ils ont reçu une réponse annonçant que l’Etat se ressaisirait. Espérons que cette fois ce sera la bonne et que la spirale des assassinats entre bandes rivales de traficants sera enfin combattue efficacement. Et que la drogue ne sera plus omniprésente parmi les jeunes où elle fait des ravages considérables.

François Alfonsi

NDLR : *Ont appelés à mobilisation :  Associu di parenti corsi, Ghjuventù Paolina, Consulta di a ghjuventù corsa, associu di i liceani corsi, Gjuventù tocca à noi, PNC ghjuventù, Ghjuventù vagabonda, Bastia 1905, l’Orsi ribelli, STC Università, le CRIJ, A squadra corsa, l’Attrachju, Arapà, Ghjuventù Indipendentista, Corsica Libera…

Corsica Infurmazione, L’information Corse
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