Un membre d’une association corse de défense de l’environnement ayant déjà obtenu des annulations de permis de construire illégaux a publié lundi un texte humoristique à l’attention du ministre de l’Intérieur Manuel Valls, qui la semaine dernière avait exhorté les insulaires à dénoncer les activités criminelles.
Il avait raison Valls, les Corses doivent coopérer si on veut sortir de cette spirale mortifère. On a tous une responsabilité dans la situation actuelle et si on se tait, on est complice. Car on sait tout. Ou presque, a écrit Pierre-Laurent Santelli sur le site internet de l’association U Levante.
Je les connais (…) ceux qui achètent et attendent. Ceux qui achètent puis déclassent, ou font déclasser, par centaines d’hectares des pans entiers de collines au dessus d’un golfe aux eaux limpides pour les rendre constructibles, les faisant passer de maquis pour les sangliers à des lots à deux millions d’euros. Je sais qu’il suffit d’un simple trait de crayon sur un zonage (…) baguette magique transformant la terre en or, a écrit M. Santelli.
Et l’auteur du texte de dénoncer ceux qui montent des SCI pour y implanter de pharaoniques projets immobiliers (…) dont l’évocation des noms des gérants fait frémir. Ceux qui construisent des villas qui ruissellent jusqu’au bord de l’eau, sur l’inaliénable domaine public.
Se demandant ironiquement comment il avait pu se taire si longtemps, il a encore mentionné ceux qui confisquent les plages, +murdeberlinnisent+, privatisent des criques, construisent des ports privés, tendent des câbles d’acier pour empêcher quiconque d’accoster, font détourner les sentiers littoraux (et) rampent à présent jusqu’à l’intérieur des terres.
Je connaissais les causes de cette fameuse dérive mafieuse, les rouages, comment se fabriquaient les profits colossaux, comment se lessivait l’argent sale, les noms, a ajouté M. Santelli. Aussi, a-t-il précisé s’adresser directement à M. Valls, parce qu’aux administrations responsables, aux différents préfets s’étant succédés sur l’île, aux différents ministres l’ayant précédé, c’était déjà fait.
La cour d’appel administrative de Marseille a confirmé le 8 novembre un jugement du tribunal administratif de Bastia annulant un permis de construire accordé illégalement pour un lotissement de résidences secondaires sur le littoral du village de Patrimonio (Haute-Corse), dénoncé depuis des années par U Levante et une autre association, Le Poulpe.
Corsica Infurmazione, L’information Corse
Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !
Faites passer l’information autours de vous en cliquant sur :