Deux témoins ont confirmé hier l’alibi d’Yvan Colonna le soir de l’attaque d’une gendarmerie à Pietrosella, pour laquelle le berger corse est rejugé, en même temps que pour l’assassinat du préfet Erignac. Paul Donzella, 55 ans, restaurateur à Cargèse, le village de la famille Colonna, confirme la présence Colonna dans son établissement. « Nous avons discuté de choses et d’autres. Le lendemain j’ai appris l’attaque de Pietrosella, et j’ai fait le rapprochement avec les nationalistes », explique M. Donzella d’un ton assuré. Ce soir-là, Yvan Colonna « était le seul nationaliste présent dans mon restaurant », dit-il. « C’est gravé dans ma mémoire ». Avant lui, interrogée depuis Ajaccio en visioconférence, Sylvie Cortesi, 42 ans, secrétaire et amie d’Yvan Colonna, a affirmé que le berger était sur la place du village plus tôt dans la soirée de l’attaque de la gendarmerie. « J’en suis sûre et certaine », a-t-elle déclaré à la cour.