Membre du conseil national du PS depuis 2003, Emmanuelle de Gentili rebondit après notre article consacré aux conséquences de l’ouverture des Ghjurnate di Corti (« Corte, et après ? », Corsica n° 157). Signataire de la motion Aubry-Ayrault, qui a porté Harlem Désir à la tête du parti présidentiel lors du congrès de Toulouse, fin octobre, elle vient de déposer une contribution intéressant la Corse.
Corsica : Dans l’optique du congrès de Toulouse, vous êtes l’auteur d’un texte portant sur l’autonomie et la redéfinition du rôle de l’État. Alors, pour la Corse aussi, le changement, c’est… maintenant ?
Emmanuelle de Gentili : Si les régions ont vu leur champ d’action et de compétences considérablement s’étendre depuis une trentaine d’années, elles n’ont pas été dotées des moyens financiers correspondants. Il est vrai que l’équation pour l’État est difficile. Tout en garantissant un niveau de prélèvements obligatoires économiquement acceptable pour le territoire national, on ne peut interdire aux collectivités de disposer du budget dont elles ont besoin et de choisir la fiscalité qui correspondrait à leur territoire et à leurs politiques. L’unité de la République étant assurée, la France peut admettre en 2012 cette aspiration de ses régions à développer leurs propres modèles. En Corse, nous avons une expérience de trente années de décentralisation accrue. Nous pouvons alimenter le débat national de notre vécu et enrichir la réflexion. Mais il faut que ce débat nous permette d’imposer nos aspirations dans le but de développer notre île de manière sereine, adaptée et durable.
Ce texte va servir à quoi ?
Corsica Infurmazione, L’information Corse
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