#Corse – Quand Sollacaro évoquait les règlements de comptes

Dans un interviewe publié par Corsica en juin 2007, l’avocat nous donnait son sentiment sur la série d’assassinats qui, déjà, ensanglantaient la Corse et ont fini par le toucher. Document.

Sollacaro editoCorsica : Vous êtes l’avocat des parties civiles, donc des familles, dans plusieurs dossiers (Ragache, Feliciaggi, Polverelli, Corticchiato). Que retirez-vous de cette expérience ?

Me Antoine Sollacaro : Ce qui me frappe, c’est la précipitation des policiers à résoudre certaines affaires. Ou à faire croire qu’elles sont résolues. En se lançant sur des pistes qui auraient d’abord demandé des vérifications discrètes, avant d’être considérées comme valables. On sait très bien que, dans chaque dossier, il y a plusieurs hypothèses. Mais il faut d’abord explorer la personnalité des gens, leurs activités économiques, etc. Mais, apparemment, dans certaines affaires, on a foncé tête baissée en privilégiant une hypothèse sans examiner les autres.

C’est le cas, par exemple, dans l’affaire Ragache où l’on a abouti à la mise en examen de quelqu’un, alors qu’en tant que partie civile, je m’aperçois que la thèse de l’accusation va être difficile à démontrer. Que si la personne est renvoyée devant les Assises, il y a fort à parier que cela se conclura par un acquittement. On a procédé avec la même précipitation dans l’affaire Polverelli en se fixant sur une piste, à partir du vol d’une moto, en impliquant des gens et leur environnement. En ouvrant précipitamment une information en fonction de cette piste, tout en procédant à des arrestations, alors que sur la base d’une commission rogatoire, on aurait pu procéder à des surveillances, des vérifications, des écoutes, afin de consolider cette piste, pour peu qu’elle soit la bonne. Tout cela pour faire du chiffre, de la statistique, et sans doute démontrer qu’en Corse, les affaires sont résolues. Ce qui permet de s’en féliciter lors des rentrées judiciaires solennelles. Et si des gens sont acquittés par la cour d’Assises, on dira que ce n’est pas la faute des policiers, mais des jurés corses ou du manque de témoignages.

Suite de l’interview

Corsica Infurmazione, L’information Corse

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