La visite de deux ministres après un nouvel assassinat n’apportera aucune amélioration et ne doit générer aucune illusion. Notre situation, le climat morbide et la mise en coupe réglée de secteurs entiers de l’économie ne doivent rien au hasard. Au cœur de l’appareil d’état se sont mobilisés des réseaux et des forces dont l’objectif central était d’écraser par tous les moyens le mouvement National et en particulier les tendances porteuses d’une réelle alternative comme les secteurs réellement favorables au droit à l’autodétermination.
Tout valait donc mieux qu’une solution politique respectueuse des intérêts du Peuple Corse. Cette politique à peine masquée date de plusieurs décennies mais elle s’inscrit dans les relations historiques que l’état Français entretient depuis des siècles avec la Nation Corse. Le jeu de dupes doit cesser.
Notre propos ne sera jamais de quémander auprès de l’état une protection dont nous connaissons que trop le prix à payer : la cessation de toute démarche de rupture avec la France une et indivisible. Notre propos ne sera pas plus d’en appeler au droit coutumier, ce qui dans tous les cas ne constitue qu’une parodie de justice.
C’est à la mobilisation de tous les patriotes, de tous les Corses et en particulier de la jeunesse et du monde du travail que nous faisons confiance. Ce qu’il nous faut, c’est une rupture nette avec les « modèles politiques et économiques » actuellement dominants. Le cocktail morbide constitué par le tout tourisme et le clanisme est à la source même des drames, des prédations et des injustices que nous connaissons.
Il faut lui opposer une alternative qui conjugue le droit à la dignité, à la justice sociale, à l’intégrité de nos espaces naturels, donc à l’exercice libre de notre droit à l’autodétermination. C’est notre légitimité collective qui fondera les cadres légaux de demain.
A MANCA
Corsica Infurmazione, L’information Corse sur Unità Naziunale
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