La proximité des interpellations de militants et sympathisants de notre mouvement, avec les avancées électorales enregistrées par le Mouvement National lors de ces dernières cantonales et territoriales ou encore les lourdes condamnations requises à leur encontre (exemple récent Thierry Casolasco) confirme l’approche répressive de la Question Corse par l’Etat français en dépit de toute prise en compte des choix démocratiques effectués par les corses.
L’objectif de ces interpellations vise à altérer la refondation entreprise par notre mouvement et à affaiblir notre démarche politique afin de nous acculer dans une impasse policière
CORSICA LIBARA perturbe l’ordre établi : celui de l’allégeance, de la totale dépendance, de l’assistanat, de la déculturation, et du sous développement économique. Celui de la finance, de la spéculation et de la dépossession.
CORSICA LIBARA constitue le seul rempart à la mise en coupe réglée de la société corse.
CORSICA LIBARA constitue par sa démarche politique, par sa recherche stratégique de convergences patriotiques, et par ses démonstrations en matière économique, sociale et culturelle, une véritable alternative au système en place.
Contrairement aux discours officiels, nous pensons que la répartition de l’argent public dans les grands chantiers structurants, conjuguée à la spéculation foncière et immobilière, ouvre la porte à un système mafieux que désormais nul ne peut nier.
Que fait l’État en Corse ? Il ne développe pas ! Il contrôle et réprime les nationalistes.
Dans le même temps, il met en place une colonisation de peuplement sans précédent (voir les dernières statistiques de l’Insee) afin disent les services de combler le déficit démographique, mais sans que les Corses ne soient consultés
Cependant Corsica libera demeure le moteur du changement, nos revendications sont régulièrement reprises : création d’une compagnie maritime corse, observatoire et contrôle des prix, approvisionnement des centrales par des méthaniers, statut fiscal dérogatoire, exonération des droits de successions, réforme des institutions, agenda 21, citoyenneté corse etc.…
La Corse connaît depuis plus de 40 ans un conflit ouvert, dont les racines résident dans l’attitude hostile de l’état et de la classe politique corse, unis dans la volonté de nous voir disparaître en tant que Peuple, et dans la volonté de nous imposer un développement contraire a nos intérêts.
La lutte Nationale a, au cours de ces années arraché de nombreuses avancées : plusieurs statuts, l’Università, la défense de notre littoral sont des acquis que la corse doit au Mouvement National.
Ces avancées ont toutefois été amoindries par une gestion des institutions qui est restée aux mains de ceux qui prônaient l’immobilisme et refusaient toute avancée.
En dépit de ces avancées, l’existence de notre peuple est aujourd’hui plus que jamais menacée, et la situation sociale des corses n’a jamais été aussi dramatique.
Pourtant, aujourd’hui, les éléments d’une évolution politique majeure, porteuse d’un apaisement et d’une ère nouvelle pour la corse semblent à portée de main.
Cette solution possible reste conditionnée par la prise en compte par l’Etat, du problème corse dans sa globalité, et dans la recherche d’un consensus auquel doivent être associées toutes les forces politiques de l’île.
Les acteurs politiques en Corse élus ou non se doivent de prendre conscience que 40 années de combats et de sacrifices ne sauraient se solder par une avancée au rabais alimentée par des mesures à minima.
Aussi la situation ne pourra connaître de changement significatif que s’il implique une solution politique globale de sortie de crise pour la Corse comportant :
* La reconnaissance du Peuple Corse et de ses Droits Nationaux,
* L’officialisation de sa langue
* L’Instauration d’une citoyenneté Corse fondée sur 10 années de résidence permanente (sauf pour la diaspora) permettant d’accéder à la propriété et de se loger à des prix raisonnables, d’obtenir un emploi ainsi que le droit de vote
* Une avancée institutionnelle significative comprenant la prise en compte des territoires historiques « e pieve », plus que jamais en difficulté, qui doivent constituer de véritables Provinces où un élu de proximité gérerait des compétences propres ou partagées avec une Assemblée Corse disposant d’un pouvoir législatif plein et entier.
Cela nécessite de rompre avec l’organisation actuelle des conseils généraux.
« Les acteurs politiques en Corse se doivent de prendre conscience que 40 années de combats et de sacrifices ne sauraient se solder par une avancée au rabais… » (Ritrattu : www.ritratti-corsica.org)
Ainsi nous pourrons évoluer vers une architecture institutionnelle moderne respectant les hommes et les femmes qui font vivre nos territoires.
* La prise en compte de spécificités fiscales ; économiques et agricoles (arrêté Miot, problématique agriculture méditerranéenne, compagnie corse maritime etc.…)
* La libération de tous les patriotes emprisonnés.
Ces idées doivent selon nous être défendues en commun tout d’abord par tous les patriotes, appartenant à l’ensemble des deux courants du nationalisme.
Pour Corsica Libera, il est indispensable, sur ces points, de parler d’une seule voix, au delà des diverses sensibilités.
Pour sa part Corsica libera réaffirme qu’elle est prête à s’engager dans un processus de règlement politique de la Question Corse, avec tous ceux qui aspirent à sortir enfin du conflit.
CORSICA LIBARA réitère son total soutien à ses militants emprisonnés et à leurs familles. La répression n’entamera jamais notre détermination et ne réussira pas à occulter la dimension Nationale et identitaire de la Question Corse.
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