François HOLLANDE est à la peine: dans un entretien au quotidien “Le Monde” il concède que le pouvoir entame une portion particulièrement ardue du chemin qui reste à parcourir avant la fin du quinquennat.
L’impopularité du président et de son premier ministre a atteint un niveau particulièrement élevé : selon les derniers sondages 60% des français ne font pas confiance à François HOLLANDE et un peu moins à son premier ministre.
Certes, on ne peut pas attendre de la population qu’elle applaudisse chaleureusement un gouvernement qui présente un budget ou les prélèvements fiscaux s’annoncent considérables, du moins pour les catégories les plus favorisées.
Reste que ce constat ne suffit sans doute pas à expliquer à lui seul comment le président et le gouvernement en sont arrivés là et qu’ils doivent s’interroger sur un certain nombre d’insuffisances et de carences qui ont caractérisé la dernière période de l’action gouvernementale pour affronter la situation.
Pas besoin d’être un expert en futurologie pour estimer que celle ci ne va pas s’améliorer, sur le front de l’emploi ou les plans sociaux continuent à se succéder comme sur le front politique, ou les choses se compliquent pour les socialistes.
C’est sur ce dernier plan que les choses peuvent prendre un tour dangereux pour la majorité parlementaire. Les communistes et le front de gauche, qui ne font pas partie de la majorité présidentielle, ont peut être décidé de franchir le rubicon et de s’installer dans une opposition radicale: c’est en tout cas ce qui se dessine au Sénat.
Face à une opposition de droite en pleine recomposition ou la tentation de l’alliance avec le front national pointe chaque jour un peu plus, et une opposition de gauche et d’extrême gauche visiblement tentée par la radicalité, et encouragée par le discours à peine moins radical d’une frange du PS, les marges de manoeuvre de François HOLLANDE se retrouveraient alors considérablement réduites.
Si la situation continuait à se détériorer au cours des six prochains mois, que pourrait faire le président. Changer de premier ministre ? Mais suffirait il de changer un homme, fut ce le premier ministre, voire de chambouler le gouvernement pour que l’appréciation de la situation par la population change ? Je ne le crois pas.
Faudrait il alors que le président change radicalement de cap et se rapproche la “ligne MELANCHON” pour se ménager le soutien du front de gauche ? Je ne le souhaite pas, car ce n’est pas cette ligne que le peuple français a approuvé en mai dernier, et je ne crois pas que ce soit dans son intention.
Nous serons alors à un an de l’élection présidentielle, une échéance importante au regard de la constitution, car c’est à partir de ce moment là que le président peut, s’il l’estime utile pour le pays, prononcer la dissolution de l’assemblée nationale et appeler le pays à lui donner à nouveau , ou à lui retirer, la majorité qu’il lui a accordé en juin 2012.
Nous serions alors, en notre âme et conscience, les uns et les autres appelés à décider si nous souhaitons que la droite reprenne les commandes du pays, pour mener la politique que François FILLON et François COPE nous exposent à longueur de meeting, ou si nous continuons à accepter les sacrifices justement partagés que nous impose la politique calamiteuse et catastrophique qu’ils ont mené avec Nicolas SARKOZY au cours des dernières années.
Pour ma part, foin d’états d’âme, il n’en est pas question !
L’information Corse, Corsica Infurmazione
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