Les avocats d’Yvan Colonna, jugé pour la troisième fois pour l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998, ont contesté lundi la validité procédurale d’une lettre dans laquelle il menace un témoin. Dans cette lettre datée de décembre dernier, dont l’existence a été révélée à l’audience de la cour d’assises vendredi, le militant nationaliste corse menace son ami d’enfance Pierre Alessandri, déjà condamné à perpétuité pour le crime, et le presse de le blanchir. C’est un rebondissement important dans le dossier de ce crime, le plus grave commis en 40 ans de violence politique en Corse. Pour la partie civile, la lettre offre le vrai visage d’Yvan Colonna, loin de l’image de berger pacifique et étranger à l’affaire qu’il fait valoir depuis son arrestation en 2003. Yvan Colonna est pour l’accusation celui qui a tiré trois balles dans la tête du préfet. La défense s’est dite étonnée lundi de voir apparaître la lettre subitement et s’interroge sur son origine.
revue de presse : http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/les-avocats-d-yvan-colonna-contestent-sa-lettre-de-menaces-30-05-2011-1336521_240.php