(Unità Naziunale – 3 mars 2018 – publié à 12h01) Présentée comme imprenable par ses tenants, la citadelle de Portivechju a pourtant déjà montré de forts signes d’affaissement politique. A terme l’effondrement la guette. Avec le souhait que le mouvement patriotique, avec toutes ses composantes, puisse être l’acteur principal de cette nécessaire alternative au système délabré en place.
Un vent nouveau souffle depuis quelques temps sur ce territoire caractérisé fortement par un clanisme historique d’une part, une francisation outrancière d’autre part . Un vent ferme tant dans sa force que dans sa direction, propice à emporter les derniers lambeaux d’une nomenclature nettement diminuée.
Ce vent est historiquement porté par le Mouvement National, principale force d’opposition et de résistance de ces dernières années et qui, malgré bien des coups portés à son encontre, malgré bien des divisions, malgré du sang versé et des tentatives d’assassinats, a su demeurer à la place qui est originellement la sienne pour mieux s’ancrer comme incontournable alternative à la situation faite aux habitant(e)s de ce pays.
A la sujétion, à la dépendance, à la soumission et à la dépossession – éléments significatifs de colonisation – le Mouvement National a toujours objecté la responsabilisation, l’émancipation, l’autodétermination et la libération. Le sens du bien commun, du droit, des libertés individuelles et collectives a pour l’essentiel guidé sa philosophie.
C’est dans cet esprit, exercer pour le peuple et par le peuple, qu’un schéma s’est construit.
Il s’est édifié et prolongé, à partir du tryptique du combat patriotique, sur la lutte institutionnelle.
Depuis quelques années, les résultats électoraux du système établi, particulièrement municipaux, mais aussi départementaux et régionaux, consacrent une croissance effective pour le Mouvement National qu’il n’a pas encore réussi à concrétiser. De gains en échecs, les exemples ne manquent pas pour faire désormais le deuil, y compris des errements passés, et s’assurer un pas qualitatif, en osmose avec ce qui se passe actuellement en Corse. C’est une question d’intelligence et de volonté politique.
C’est dans cette logique que U Riacquistu di Portivechju s’est investi, et continue de le faire.
Né dans le sillage de ce qu’était la section » Corsica Libara » d’alors, organisé et élargi en espace, structurée en force prioritairement communale, U Riacquistu a démontré, à différentes échéances municipales, mais aussi sur bien des espaces sociaux, économiques et culturels, un projet de développement spécifique à la région.
Il a appelé en son temps et de tous ses voeux, à une synergie patriotique et progressiste qui ne peut que trouver aujourd’hui meilleur écho tant les conditions paraissent pour grande partie remplies.
N’en déplaise à ses quelques détracteurs – où qu’ils se situent- U Riacquistu est incontournable. Il l’est comme le sont toutes les autres forces patriotiques avec lesquelles il faudra travailler.
Que ce soit naturellement la section » Corsica Libera « de la cité du sel, mais tout autant le « P.N.C » et » Portivechju Altrimenti « , que ce soit aussi « Femu a Corsica « , que ce soit enfin d’autres forces du Mouvement National que de groupes de personnes constituées sur la commune et qui se reconnaissent dans ce projet qui est de vivre et travailler à Portivechju selon ce que nous sommes.
A l’orée des futures élections municipales – de mars 2020 – il est de notre responsabilité militante et politique de s’atteler à cette tâche qui est d’élaborer tous ensemble cette alternative patriotique et résolument progressiste.
C’est à cette tâche, à mon niveau – malgré bien des difficultés et j’aurai l’occasion d’y revenir – que je vais travailler, appelant toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans cette approche à agir de la sorte.
Par vincia in Portivechju !