Deux Corses mis en examen pour avoir projeté de tuer un membre de la famille Manunta. Les deux hommes arrêtés lundi à Ajaccio ont été mis en examen vendredi soir à Marseille pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime sur la personne de Stéphane Manunta, dont le père Yves a été tué le 9 juillet, a-t-on appris samedi de source proche de l’enquête. Le magistrat de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille, Philippe Dorcet, avait requis le placement en détention pour les suspects âgés d’une vingtaine d’années, dont l’un est inconnu des services de police.
L’un des deux est ressorti libre sous contrôle judiciaire et l’avocat du second, Me Pierre Bruno, a obtenu un report du débat devant le juge des libertés et de la détention (JLD) pour son client qui reste sous les verrous d’ici là. Interrogé sur un éventuel projet d’assassinat d’un membre de la famille Manunta, Me Bruno a répondu qu' »aucun élément ne le démontrait ».
Cette affaire « est encore une extrapolation de la Jirs pour en faire un dossier important », a-t-il estimé, soulignant que dans la voiture, les enquêteurs n’avaient trouvé pour tout arsenal qu’un pistolet à blanc de septième catégorie et un fusil de ball-trap ». Les deux hommes avaient été interpellés lundi à la suite d’un contrôle de routine près d’un véhicule stationné à côté d’un scooter sur un parking de la cité impériale et placés en garde à vue à la police judiciaire. Ils ont nié toute relation avec deux autres personnes présentes sur les lieux, qui sont parvenues à s’enfuir mais auraient été identifiées.
Une protection policière a été mise en place autour de la famille Manunta, a précisé la source proche de l’enquête. L’ancien nationaliste corse Yves Manunta, 50 ans, avait été pris pour cible par des tireurs, le 9 juillet dans le centre d’Ajaccio, alors qu’il circulait à scooter près de son domicile. Il avait succombé à ses blessures durant son transport à l’hôpital. Le principal suspect, interpellé après les faits, non loin de la voiture calcinée ayant servi pour l’homicide, a été mis en examen fin juillet. Connu des services de police notamment pour des faits de violence et d’infraction à la législation des armes, Nizar Feddaoui, 25 ans, brûlé à 50%, n’avait pas pu être entendu sur le fond en raison de son état de santé.
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