Les juges antiterroristes qui étaient en charge de l’affaire Erignac ont qualifié vendredi d' »invraisemblable » la thèse de la « rancune », désormais avancée par les complices présumés d’Yvan Colonna pour expliquer leurs mises en cause initiales du berger et leurs revirement tardifs. Jean-Louis Bruguière, Laurence Le Vert et Gilbert Thiel, les trois juges d’instruction ayant enquêté sur l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac le 6 février 1998 à Ajaccio et sur l’attaque de la gendarmerie de Pietrosella cinq mois plus tôt, étaient entendus par la cour d’assises spéciale de Paris, qui rejuge Yvan Colonna.
Arrêtés en mai 1999, plusieurs membres présumés du commando qui a tué le préfet avaient reconnu leur participation et avaient également mis en cause Yvan Colonna, en garde à vue, puis devant les juges. Ils se sont rétractés des mois, voire des années plus tard. Lors des deux premiers procès d’Yvan Colonna, en 2007 et 2009, ils n’avaient pas expliqué pourquoi ils avaient attendu si longtemps. Leurs déclarations initiales étaient « circonstanciées et réitérées », a affirmé Jean-Louis Bruguière, réfutant toute « violence » durant les gardes à vue envers ces hommes ou leurs compagnes, dont les déclarations initiales étaient également accablantes pour Colonna.
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