Les réactions après l’attentat contre Corse-Matin. Ces intimidations sont inacceptables et ne changeront rien à notre façon de traiter l’information ». C’est la réaction de Roger Antech, le directeur régional de Corse-Matin, après le mitraillage, vers 2h30 cette nuit, de l’agence de Bastia, située rue César Campinchi.
C’est un de nos confrères qui, prenant son service ce matin, a découvert les 7 impacts de balles 9mm. Ce n’est pas la première fois que le quotidien est visé : déjà en mai 2011, l’agence bastiaise avait été la cible d’un attentat.
Un acte qui a provoqué une cascade de réaction… Les préfets de Corse et de Haute-Corse condamne fermement cette action… Patrick STRZODA et Louis Le FRANC apportent tout leur soutien aux journalistes et employés du journal. Ce mitraillage est vivement condamné par la section corse du syndicat national des journalistes. SNJ qui apporte son soutien total aux journalistes de Corse Matin et à tous les personnels du journal.
Toute comme l’équipe de RCFM qui assure tout le personnel du quotidien de sa solidarité. Solidarité exprimée également par France 3 Corse Via Stella, par la voix de Jean-Vitus Albertini, invité du club de la presse, ce midi.
La Ligue des droits de l’Homme condamne également précisant que ces derniers mois, les actes de violence contre des journalistes en reportage se sont multipliés. Ce qui inquiète, dit la ligue, au delà de la corporation des journalistes, la société civile dans son ensemble.
RCFM
Le préfet de Corse-du-Sud Patrick Strzodaet celui deHaute-Corse, Louis Le Franccondamnent « avec force cette atteinte envers un média, élément essentiel de la démocratie » et apportent leur soutien aux journalistes et employés du journal « dont le professionnalisme et l’impartialité sont connus de tous ».
Les confrères de médias locaux ont également apporté leur soutien à l’équipe rédactionnelle : RCFM, Corse Net Info, Le Petit Bastiais, Paroles de Corse.
France 3 Corse Via Stella : les syndicats SNJ, CFDT et le STC de France 3 Corse Via Stella « condamnent le mitraillage ayant visé les locaux de nos confrères du journal Corse-Matin à Bastia. Cet acte inqualifiable vient souligner les difficultés rencontrées par les journalistes dans l’exercice de leur métier. Quelles que soient les motivations des auteurs de ces tirs, cet attentat fait preuve d’une lâcheté et d’une violence inacceptables. Nous apportons notre soutien à l’ensemble des salariés de Corse-Matin et demandons que tous les moyens soient déployés pour parvenir à identifier les auteurs.
« Corse-Matin visé, ce sont l’ensemble des journalistes et salariés de l’audiovisuel public qui se sentent eux-mêmes en ligne de mire. Ces tentatives d’intimidation ne pourront en rien nous faire renoncer à exercer notre métier. Dans le contexte actuel en Corse, nos syndicats rappellent que le droit d’informer est un pilier de la Démocratie.»
D’autres sont venus en personne, directement à l’agence de Bastia : Jean Pruneta, rédacteur en chef de RCFM, Sébastien Tieri, rédacteur en chef adjoint de France 3 Corse mais aussi d’anciens confrères du journal Antoine Belloni, Tony Graziani, Jean-Pierre Girolami.
Le SNJ(syndicat national des journalistes) souligne « ceux qui pensent que la liberté de la presse peut se museler par des actions violentes se trompent ».
L’union départementale CGT de Haute-Corse reconnaît que les journalistes « exercent un métier souvent difficile et nous les encourageons à persévérer en dépit des menaces ».
La classe politique s’est largement manifestée. Le député Sauveur Gandolfi-Scheita fait part de son amitié en dénonçant « un acte imbécile et dangereux ». Gilles Semoni et Inseme per Bastiaont condamné cet attentat « sans réserves » et apporté leur soutien aux journalistes et employés du journal.Jean-François Baccarelli de l’Alliance Écologiste juge « inadmissible que des médias soient pris pour cible » et évoque « un acte primaire qui atteint notre liberté d’expression à tous ».
Le député de Corse-du-Sud, Laurent Marcangeli trouve que « s’attaquer à un organe de presse jette le trouble dans l’ensemble de la société. La liberté de la presse est l’un des fondements de notre République ».
Simon Renucci, député de Corse-du-Sud et maire d’Ajaccioa tenu lui aussi à apporter son soutien à l’ensemble du personnel de Corse-Matin.
Le président du conseil général de Corse-du-Sud, Jean-Jacques Panunzi se dit choqué « qu’on s’en prenne à la presse, pilier essentiel de notre démocratie et plus généralement inquiet quant à la recrudescence de la violence. J’appelle de nouveau l’État, garant des libertés publiques, à assumer pleinement ses missions de sécurité et de justice dans l’île ». François Tatti, président du groupe Gauche Républicaine à l’assemblée de Corse évoque « un acte stupide et lâche », apporte « son soutien aux journalistes et demande aux autorités de tout mettre en œuvre pour faire cesser cette violence qui sape note société. »
Le président de la CCI de Haute-Corse, Paul Trojaniestime que ce mitraillage est « un acte inconsidéré portant atteinte à l’outil de travail » et dénonce « des agissements d’un autre âge ».
Le président de la CCI de Corse-du-Sud, Jacques Nacer, apporte son soutien à l’ensemble du personnel de Corse-Matin
Stéphanie Grimaldi, maire de La Porta a également condamné cet acte.
La Ligue des droits de l’Homme s’est également manifestée, notant que : « Ces derniers mois, les actes de violence contre des journalistes en reportage se sont multipliés. Ce sont les citoyens, la société civile et les élus dans leur ensemble qui sont concernés par ses atteintes répétées contre la liberté de la presse et contre la démocratie locale. »
Jean-Nicolas Antoniotti de Femu Quia également apporté son soutien, Pierre Mattei, directeur de la Corsica Ferries.
Francis Riolacci, adjoint au maire de Bastia, Jean-Guy Talamoni, conseiller terrritorial de Corsica Libera.
Nicolas Alfonsi, sénateur de la Corse-du-Sud :« Je condamne avec la plus grande fermeté le mitraillage qui a visé l’agence Corse-Matin. Cet attentat porte atteinte aux principes fondamentaux de la démocratie, à travers la liberté de la presse. J’adresse l’expression de ma plus vive solidarité à la direction de Corse-Matin, ainsi qu’à l’ensemble du personnel du quotidien régional ».
Enfin, de nombreux Bastiais, fidèles lecteurs se sont déplacés à l’agence pour apporter un témoignage de sympathie.
*Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !
Faites passer l’information autours de vous en cliquant sur :