Les personnes les plus pragmatiques ont vu dans l’annonce du gouvernement espagnol, vendredi 17 août, d’accorder le troisième degré de détention à Iosu Uribetxebarria – qui permet l’éventuelle libération conditionnelle d’un prisonnier – un signe de règlement du conflit. Elles se sont trompées.
Des sources de l’Audience nationale espagnole ont en effet informé hier qu’à la demande du procureur, elles allaient réclamer des informations complémentaires sur la situation du prisonnier gravement malade et hospitalisé à Donostia avant de statuer sur son éventuelle libération conditionnelle. Une réclamation motivée par le besoin que l’examen médical soit signé par “des personnes concrètes” au lieu du sceau de la commission médicale, qui retarde de dix à 15 jours la décision concernant la demande de libération conditionnelle du détenu malade.
“La décision du gouvernement espagnol, à travers le procureur, de prolonger la situation de Iosu Uribetxebarria pour une durée minimum de dix jours correspond à un brutal piétinement des droits de l’homme”, s’est indigné, dès l’annonce de la décision du procureur, le mouvement en faveur des droits des prisonniers Herrira.
Indiquant, à partir du rapport médical, que le cancer de Iosu Uribetxebarria se trouve en phase terminale et que le détenu a “90 % de possibilités de décéder en une année”, Herrira a dénoncé une décision qui “vise à tuer” le prisonnier qui entame aujourd’hui son quatorzième jour de grève de la faim.
Grèves de la faim dans les prisons françaises et espagnoles, rassemblements et manifestations dans les sept provinces du Pays Basque, actions devant les différents sièges du Parti populaire : si la situation de Iosu Uribetxebarria s’enlise, les mobilisations pour réclamer la libération du prisonnier gravement malade, elles, se multiplient.
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