Plus de cent prisonniers du groupe armé Euskadi Ta Askatasuna (ETA, « Pays basque et liberté » en basque) étaient en grève de la faim, lundi 13 août en Espagne, par solidarité avec un autre détenu, malade et qui réclame sa libération, selon l’administration pénitentiaire.
« En outre, nous avons reçu cinquante et une déclarations » de détenus dimanche soir annonçant de nouvelles grèves de la faim pour lundi, a ajouté Angel Yuste, secrétaire général de l’administration pénitentiaire espagnole, lundi à la radio publique.
Dimanche, le dirigeant indépendantiste basque Arnaldo Otegi, en prison depuis 2009, a annoncé qu’il commençait à jeûner, donnant une nouvelle ampleur au mouvement du fait de sa notoriété. Les grévistes de la faim veulent montrer leur solidarité avec Iosu Uribetxeberria, condamné en 1998 à trente-deux ans de prison pour l’enlèvement d’un fonctionnaire pénitentiaire, José Antonio Ortega Lara, qui avait été retenu en otage pendant cinq cent trente-deux jours. Malade, Iosu Uribetxeberria a entamé une grève de la faim mercredi pour réclamer que lui soit appliquée la liberté conditionnelle, « en raison de la gravité de son état », selon le mouvement de défense des prisonniers Herrira.
« NI LE CHANTAGE NI LA TRANSACTION »
Ce mouvement de grève de la faim place au cœur de l’actualité la question des prisonniers d’ETA. Un point crucial puisque aujourd’hui seuls quelques dizaines de membres actifs du groupe seraient encore en liberté alors qu’environ sept cents militants sont sous les verrous, six cents en Espagne et une centaine en France.
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