En 1975, le Front populaire de Libération de la Palestine (FPLP) faisait du 17 avril la Journée internationale des Prisonniers politiques. Depuis, d’autres mouvements perpétuent le rendez-vous. La journée initiée par le FPLP, reprise ensuite par les militants basques et par de nombreux mouvements internationaux, est à présent relayé dans monde entier pour soutenir tous les prisonniers incarcérés du fait de leur combat contre le capitalisme, l’impérialisme, le colonialisme, le sionisme, le fascisme…
En mai 2004 le Comité Anti Répression a participé, avec des dizaines d’autres représentants d’associations de défense des prisonniers politiques, à «La conférence internationale des prisonniers politiques du XXIème siècle », en Euskal Herria. A l’issue de 4 jours de débats, de nombreuses résolutions politiques ont été prises, axées sur la solidarité internationale, pour la résolution des conflits et la libération des prisonniers politiques dans le monde.
Tous les peuples en lutte pour leur liberté, présents lors de cette conférence, ont décidé de faire de ce jour « la journée internationale des prisonniers politiques ». Par des actions symboliques, ils saluent le courage et l’engagement de milliers de prisonnières et prisonniers politiques incarcérés dans les prisons de plus de cent Etats de la planète. Aujourd’hui, le Comité Anti Répression, partie prenante de cette démarche, s’associe à ces actions de solidarité internationale.
L’existence de prisonniers politiques, dans n’importe quel endroit de la planète, démontre la présence d’un conflit politique. Les Etats oppresseurs usent presque exclusivement de la répression et l’utilisent contre toutes formes d’opposition politique contestant le pouvoir établi.
Bien que des processus de dialogue se soient aujourd’hui mis en place entre certains Etats et des peuples en lutte pour leur souveraineté, la répression n’en est pas moins présente. Arrestations sans aucune garantie des droits du gardé à vue, séquestrations, tortures, emprisonnements, mises à l’isolement, exil carcéral systématique, sont le lot quotidien de milliers de militants des luttes de libération nationale dans le monde. Tous ces actes constituent d’inadmissibles atteintes aux Droits de l’Homme.
Mais toutes ces formes d’aliénations de liberté et de négation de la dignité humaine ne seront pas suffisantes pour museler des milliers de résistants, des Kurdes incarcérés à Sican F aux prisonniers de la prison d’Algésiras, ou encore ceux de la Santé, Fresnes, Fleury-Merogis et autres prisons de France. Elles ne seront pas suffisantes pour annihiler le courage des prisonniers Palestiniens de Jéricho ou ceux incarcérés à Askheron et Ishil. Elles ne pourront en finir avec l’honneur d’Abu Gharib, ni avec les prisonniers Afgans de Guantanamo. Comment ne pas penser au courage des prisonniers du Timor dans la prison de Cipinango, ou aux Sud-Africains de Roben Island. Tous sont des exemples de dignité. Rappelons la dignité des Irlandais dans les pavillons crasseux du bloc H de Long Kesh, comme celle de nos frères, patriotes corses, et de leurs familles, qui subissent des conditions de détention inadmissibles dans les prisons d’un pays qui pourtant prétend être exemplaire en matière de Droits de l’Homme.
Tous ensemble, nous devons nous battre AVEC les prisonniers politiques. Leur participation aux processus de lutte et de résolution politique des conflits est indispensable. Elle garantit le succès durable de ces processus. Les chemins de la paix passeront par là.
LIBERTA PER I PRIGHJUNERI PULITICHI CORSI
FREEDOM FOR POLITICAL PRISONIERS IN THE WORLD
Pour Unità Naziunale
Azezzu