Le conflit est passé un peu inaperçu en dehors de Corse. Depuis deux semaines, les services administratifs de tous les hôpitaux de l’île ainsi que l’ARS (agence régionale de la santé) sont occupés par des grévistes du STC (syndicat des travailleurs corses). Les revendications portent notamment sur l’augmentation du coefficient correcteur géographique qui permet de compenser les handicaps des régions éloignées et sur la construction d’un hôpital neuf à Ajaccio, une mesure promise en 2006 par Xavier Bertrand. Depuis deux semaines plusieurs réunions de négociations entre les organisations syndicales et le directeur de l’ARS, Dominique Blais ont tourné court.
La dernière de ces réunions a eu lieu mardi et s’est achevée tout aussi rapidement que les autres. À de nombreuses reprises, les représentants du STC en ont appelé à la médiation de la préfecture, tandis que trois députés sur quatre Paul Giacobbi (MRG), Sauveur Gandolfi Scheit (UMP) et Simon Renucci (Corse social démocrate) et le président de l’assemblée de Corse, Dominique Bucchini (PCF) soutenaient la justesse de leurs revendications. Actions sporadiques Dans la journée d’aujourd’hui alors que des actions de retard du départ des bateaux ont émaillé les jours précédents et que les deux dépôts pétroliers de l’île étaient bloqués, une délégation du STC était reçue par le préfet Patrick Strzoda.
Il devait prendre contact, dans la soirée, avec le ministère de la Santé. En attendant, le préavis de grève générale déposé depuis une semaine est maintenu pour la journée de jeudi. De nombreuses actions de blocages sont prévues dans toute l’île. Une manifestation est également programmée ce jeudi matin devant l’assemblée de Corse.
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